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Non la Chine n’est pas un pays indiqué pour envoyer des enfants africains faire des études primaires ou secondaires, car c’est le pays où faire grandir un enfant coûte le plus cher au monde (70.000 dollars soir 42 millions de FCFA jusqu’à 18 ans).

La politique de planification des naissances instaurée par le Parti Communiste Chinois à partir de 1979 a eu comme conséquence principale de se retrouver avec les familles avec les fils uniques et filles uniques, avec une proportion presque égale.

Traditionnellement, en Asie comme en Afrique, lorsque les familles ont 4 ou 5 enfants, la tendance est de mettre plus d’argent pour financer les études du garçon au détriment de la fille.

Mais comme du jour au lendemain et pendant 30 ans, il n’y a eu dans les foyers chinois qu’un seul enfant, les couples chinois, aidés par les 4 grands-parents n’avait qu’un seul enfant sur qui concentrer tous ces efforts d’investissement.

Et comme il y avait mathématiquement et biologiquement environ 50% de naissances des garçons, c’est-à-dire 50% des filles, on s’est retrouvé avec un nombre sans précédent de filles uniques qui ont ainsi bénéficié de la totalité des ressources financières et matérielles que leurs familles des deux parents ont consacré à leur éducation, mais surtout, à leur épanouissement personnel.

Le but principal recherché par le gouvernement central de Pékin, par cette planification des naissances de 1979 était la réduction de la pauvreté en Chine. La Banque Mondiale dit que ce pari a été réussi, puisqu’il a permis de sortir 800 millions de chinois de la pauvreté en 40 ans.

Durant ces trente à quarante ans, on a ainsi assisté à la naissance d’une forte classe moyenne chinoise qui avait les moyens pour avoir une meilleure qualité de vie, mais aussi et surtout, les ressources qu’elle a consacré au financement de l’éducation de qualité pour leurs enfants, au fur et à mesure qu’ils arrivaient à leur majorité.

Cette grande disponibilité de ressources pour les familles, qui n’avaient que des fils et des filles uniques a créé le système éducatif le plus compétitif au monde, qui a contribué au développement de l’enseignement supérieur encore plus compétitif et exigent qui a su tirer profit de la disponibilité des familles de classe moyenne en pleine expansion, en temps et en argent pour élever drastiquement le niveau éducatif de son enseignement.

Lorsque les parents africains lisent les statistiques très positifs sur les résultats du système scolaire chinois, ils ne connaissent qu’une partie de la vérité, la partie finale.

Mais ils ignorent tout des sacrifices que les familles doivent consentir, tout d’abord en limitant le nombre de naissance, afin de disposer plus de ressources à consacrer à l’enfant unique. Ils ne savent pas qu’un enfant chinois apprend le codage information depuis l’âge de 8 ans, ce qu’un enfant français ou camerounais doit attendre l’université pour apprendre.

La solution n’est pas d’envoyer l’enfant africain de 8 ans étudier en Chine, comme on le voit de plus en plus, parce que dans la compétition scolaire qui les oppose, son camarade chinois du même âge a toute une armada de personnes, ses deux parents et les 4 parents de ses deux parents qui n’ont que lui, pour le couvrir d’affection et d’amour tous les jours pour l’accompagner psychologiquement dans la guerre de positionnement scolaire très exigent sur le plan psychique.

On n’a pas besoin d’avoir fait des études de psychiatrie, pour anticiper qu’un enfant africain que maladroitement les parents lancent dans ce genre de compétition, et qui ne dispose pas en arrière-plan d’un tel accompagnement, sera très vite un candidat au suicide lorsqu’il arrivera à l’adolescence.

Quand je publie un texte disant que ma fille est étudiante à l’Université de Pékin, beaucoup de parents africains se mettent dès le lendemain à postuler pour envoyer leurs enfants étudier dans la même université, sauf que dans la publication, ils n’ont pas toute l’information.

Malheureusement, ces parents n’ont lu de moi qu’une partie de la vérité. Je n’ai pas dit toute la vérité, notamment sur comment elle y est entrée, alors qu’elle étudie en même temps en Suisse.
Sergio Mattarella est né le 23 juillet 1941, précédemment, Juge de la Cour constitutionnelle de la République italienne de 2011 à 2015, est actuellement président de la République d’Italie depuis le 3 février 2015.

Avant-hier, samedi 9 novembre 2024, comme c’est le cas pour d’autres chefs d’état et de gouvernement en visite officielle à Pékin, a fait une conférence aux étudiants de Sciences Politiques, pour expliquer la position italienne d’être le seul pays du G7 qui a adhéré aux Nouvelles Routes de la Soie et puis a annulé sans participation et maintenant, fait la cour à la Chine, pour bénéficier des avantages que l’Italie a renoncé à avoir.

Il est évident que cela a été une chance pour ma fille d’assister à une telle rencontre, comme à toutes les autres qui sont régulièrement programmées, afin de permettre aux étudiants qui sortent de là, non seulement de posséder les meilleures connaissances possibles en relation internationale, mais aussi de disposer des carnets d’adresses de très haute valeur politique.

Dans ces conditions de privilège institutionnel de niveau mondial, quel étudiant chinois n’aimerait pas étudier dans cette même université ?

Les parents africains qui vont postuler à la lecture de cette leçon ne savent pas que l’Université de Pékin est l’Université la plus difficile à entrer au monde, parce qu’ici, ce n’est pas l’argent qui compte, mais la compétition des élèves de toute la Chine. On parle de 10 millions de chinois qui ont chaque année l’examen de Baccalauréat et qui doivent postuler pour les meilleures universités en tête desquelles, l’Université de Pékin.

Avant même d’arriver au Baccalauréat, les parents chinois y amènent les enfants depuis l’âge de la crèche, pour respirer l’air des campus de cette prestigieuse université, qui doivent être leur rêve et donc, leur objectif premier pour les études supérieures dans 10 ou 15 ans.

Chaque six mois, après leur séjour pédagogique d’un mois avec nous en Chine dans le cadre des activités de la Pougala Academy, des mamans africaines diplômées de notre écoles qui possèdent des usines ici en Chine, sont tentées de faire grandir leurs enfants ici en Chine, vue la qualité de l’encadrement chinois. Mais ce qu’il ne faut pas oublier, même si ces mamans n’ont pas de problème d’argent, est la trop grande pression que subissent les enfants dans ce système chaque jour qui commence à 6 heures et se termine à 19h.

Mais ce n’est pas tout.

LA CHINE EST LE PAYS OU L’EDUCATION DES ENFANTS COUTE LA PLUS CHER AU MONDE

Cette information était la une de la télévision américaine CNN du 22 février 2024 avec ce titre :

“China is one of world’s most expensive places to raise children, report finds” (La Chine est l’un des pays où il est le plus cher d’élever des enfants, selon un rapport).
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Lire la leçon intégrale sur www.pougala.net

Jean-Paul Pougala

Dimanche le 7 Septembre 2025

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