(vidéo & texte)
Aux leaders Trump, Poutine, Xi, Modi, Starner, Lula, Merz, Meloni, Erdoğan MBS, Macron, Tchiroma et Biya
UN CRI POUR LA LIBERTÉ ET LA VÉRITÉ SUR L’ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE DU 12-10- 2025 AU CAMEROUN.
Dr Ernest Simo lance un appel urgent aux dirigeants du monde, à L’Union Africaine et aux
Nations Unies. Il exhorte la communauté internationale à se tenir aux côtés du peuple
camerounais, engagé dans la contestation d’un régime qui dure depuis quarante-trois ans.
Portés par une jeunesse résolue et un profond désir de changement, les Camerounais réclament
aujourd’hui la stabilité, la dignité et un avenir véritablement démocratique dans leur pays.
Résumé: Une lettre ouverte publiée aujourd’hui appelle la communauté internationale à porter
une attention urgente à la crise politique qui secoue le Cameroun, à la suite de l’élection
présidentielle du 12 octobre 2025. Les premiers résultats issus des bureaux de vote montrent
une nette avance de l’opposition dans les vingt départements qui concentrent plus de 80 % de
la masse électorale du pays. Pourtant, la proclamation officielle a été retardée, de 15 jours, par
des lois taillées sur mesure pour favoriser le président sortant, âgé de quatre-vingt-douze ans,
candidat à un huitième mandat consécutif.
Dans cet appel, le Dr Ernest Simo, scientifique né au Cameroun et basé à Washington, décrit un
pays fracturé entre palais dorés pour quelques uns et Marecages de précarité, de repression et de
désespoir, pour des multitudes. Des millions de citoyens sans espoir y vivent dans la pauvreté
chronique et la peur, tandis qu’une élite restreinte s’accapare le pouvoir et toutes les richesses
nationales. Il exhorte les dirigeants du monde à écouter la nouvelle génération de jeunes
électeurs camerounais, qui s’est levée en masse pour réclamer le changement, la justice et la
dignité dans leur pays.
La lettre présente la situation du Cameroun comme une responsabilité morale
internationale. Elle appelle les pays amis du Cameroun à bâtir de véritables partenariats avec
les peuples d’Afrique, plutôt que de perpétuer des alliances avec des autocraties déguisées,
vieillissantes et déconnectées de leurs populations. Le texte se conclut sur un appel vibrant à la
solidarité: « Avec votre soutien, les Camerounais se tiendront debout: non pas comme des sujets,
ni pour chanter des louanges sans fin à un homme ou à un régime, mais comme un peuple libre,
prêt à tendre la main à travers les continents et à tisser des partenariats véritablement fructueux
pour un avenir meilleur pour tous. Le peuple camerounais, ainsi que les générations futures, vous
en seront profondément et éternellement reconnaissants ».
LETTRE OUVERTE DU 20 OCTOBRE 2025
Aux Présidents : Trump, Poutine, Xi, Lula, Erdoğan et Macron ;
Aux Premiers ministres : Modi, Starmer et Meloni ;
Au Prince héritier : Mohammed Ben Salmane ;
Au Chancelier : Merz ;
Aux Leaders camerounais: Tchiroma et Biya
Au Conseil de Sécurité des Nations Unies,
Aux Pays du Commonwealth, à l’Union Africaine et l’Union Européenne
- L’Appel: Le Cameroun a tenu son élection présidentielle le 12 octobre 2025, avec une annonce
officielle des résultats prévue au plus tard le 27 octobre. Les premiers décomptes issus des
bureaux de vote indiquent une avance nette et écrasante de l’opposition, qui représente les
aspirations et la voix du peuple dans ces élections, face à un dirigeant en place depuis quarante trois
ans. À quatre-vingt-douze ans, ce dernier brigue un huitième mandat consécutif, dans un
contexte de lassitude nationale et d’aspiration profonde au changement.
Le régime prévoit de publier les résultats vers la fin du mois, profitant ainsi d’un délai de deux
semaines pour manipuler les chiffres à son avantage. Le Conseil constitutionnel, composé de
onze membres tous nommés par le président sortant, sera chargé de valider le scrutin — jouant
ainsi à la fois le rôle d’adversaire et celui d’arbitre. C’est la répétition d’un scénario bien connu,
déjà utilisé pour effacer la volonté populaire en 1992 et en 2018. - Ce qui a changé: Cette fois, c’est le peuple lui-même qui a changé. En vingt ans, la population
camerounaise a doublé, passant de quinze à plus de trente millions d’habitants, dont la majorité
a moins de trente ans. Leurs parents furent une génération perdue, privée d’opportunités dans
un pays pourtant riche en pétrole, bauxite, cobalt, or, bois, cacao, café, coton et bien d’autres
ressources. La jeunesse d’aujourd’hui, connectée au monde et animée par l’espoir, s’est levée
pour dire « assez ». Elle est instruite, travailleuse et consciente de sa force. Elle a voté, non pas
par peur, mais par conviction. Son message est clair et puissant: elle ne réclame aucun privilège,
seulement une chance équitable — le droit de vivre, de rêver et de construire un avenir digne
dans son propre pays. - Le récit de deux réalités: Depuis des décennies, deux mondes coexistent dans une même
nation. Dans le premier, quelques centaines de familles vivent derrière de hauts murs, voyageant
à l’étranger pour leurs soins ou leurs loisirs, et traitant l’État comme une propriété privée.
Dans le second, trente millions de citoyens se battent chaque jour sans eau potable, sans
électricité stable et sans soins médicaux disponibles. Depuis toujours, ceux qui détiennent le
pouvoir parlent de loi, de démocratie, d’opportunités et de progrès — mais ces mots et ces
idéaux ne s’appliquent qu’à leur cercle restreint. Pour la majorité des Camerounais, ces mêmes
mots signifient marginalisation, corruption, répression et désespoir. - Le toit qui s’envole: Imaginez une famille qui, en 1982, vivait sous un toit en tôles, tout en
croyant à la promesse de l’indépendance. Mais chaque année qui passe, elle constate qu’ une de
ces tôles s’envole, emportée par le vent du chômage, la tempête de l’inflation et le poids écrasant
de la répression et du désespoir.
Quarante-trois ans plus tard, le toit n’est plus qu’un souvenir. Le ciel est désormais leur seul abri,
témoin silencieux d’une promesse envolée. Des millions de familles vivent à ciel ouvert: leurs
maisons, des prisons sans issue pour beaucoup, un enfer terrestre pour d’autres. Pendant ce
temps, d’immenses quantités de ressources, du pétrole au coton, sont siphonnées et quittent le
pays chaque jour, sans identité, sans passeport, sans visa, et sans le moindre bruit, loin du regard
du peuple, dans les profondeurs et le silence de la nuit. Le Cameroun n’est pas une bulle isolée:
il fait partie intégrante de l’écosystème mondial. Et lorsque la voix d’une nation est réduite au
silence, son écho finit toujours par résonner bien au-delà de ses frontières. Ce qui se passe au
Cameroun vous interpelle. - L’Argument moral et stratégique: Les plus grands moments de lumière dans l’histoire sont
nés lorsque les nations se sont unies pour défendre la justice des sans-pouvoir — comme ce fut
le cas lors de la Seconde Guerre mondiale. Soutenir le peuple camerounais n’est pas un acte de
charité, mais un acte de sagesse et de lucidité morale. Un Cameroun libre et stable ne sera plus
un trésor privé spolié par quelques centaines d’individus aux dépens de trente millions de
citoyens, mais un partenaire économique fiable et durable, un pilier de stabilité régionale et un
pont vers une coopération équilibrée à travers l’Afrique. Lorsqu’un peuple retrouve sa dignité,
il investit dans la paix ; lorsqu’on le réduit au silence, l’instabilité s’enracine. Le choix qui se
présente aujourd’hui au monde ne concerne pas seulement l’avenir du Cameroun: il convoque
aussi la direction morale de notre humanité partagée. - Un dernier appel: Depuis six siècles, les Camerounais ont traversé l’esclavage, des guerres
tribales et la colonisation la plus brutale: d’abord directe, puis indirecte. Aujourd’hui, ils ne
réclament qu’une seule chose: le droit de respirer, de bâtir et d’appartenir pleinement à la
communauté des peuples libres du monde. Avec votre humanité, votre reconnaissance et votre
solidarité, ils peuvent se relever des marécages de la précarité et du désespoir pour retrouver la
terre ferme de la dignité. Le moment est venu d’écouter leur voix et d’honorer leur vote. Avec
votre soutien, les Camerounais se tiendront debout: non pas comme des sujets, ni pour chanter
des louanges sans fin à un homme ou à un régime, mais comme un peuple libre, prêt à tendre la
main à travers les continents et à tisser des partenariats véritablement fructueux pour un avenir
meilleur pour tous. Le peuple camerounais, ainsi que les générations futures, vous en seront
profondément et éternellement reconnaissants.
Dr Ernest Simo
Scientifique – Washington D.C., États-Unis
Contact: Courriel: drsimo@gmail.com
Copies adressées aux Ambassades respectives au Cameroun, , à l’UE, à l’UA et au Conseil de Sécurité de
l’ONU, New York, NY.