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Ah, enfin ! L’ONU s’est réveillée. Elle a découvert, comme Christophe Colomb découvrant l’Amérique, que les libertés civiques et politiques sont restreintes au Cameroun à l’approche de la présidentielle de 2025. Quelle trouvaille ! On attendait presque qu’ils publient la nouvelle sous la rubrique « découverte scientifique ».Volker Türk, dans son grand costume de Haut-Commissaire, nous explique qu’il faut un « environnement propice » et des « mesures urgentes » pour garantir des élections crédibles. Merci Volker, sans toi, personne n’y aurait pensé. Pendant que les Camerounais étouffent dans la répression, l’ONU récite son chapelet diplomatique : regrets, exhortations, appels… Bref, le kit de premiers secours verbal.Mais le plus savoureux, c’est la bévue magistrale commise il ya quelques mois : l’ONU reçue par ELECAM, ce grand arbitre qu’on ne présente plus, sans convier aucun acteur politique. Un tête-à-tête au sommet, loin des crises de l’opposition et de la société civile. En langage onusien, ça s’appelle « dialogue inclusif ». En langue camerounaise, ça s’appelle se moquer du monde.Et maintenant, ces mêmes diplomates, après avoir distribué des accolades institutionnelles, s’érigent en donneurs de leçons. Un peu comme un pompier qui, après avoir renversé un bidon d’essence sur les flammes, sort son mégaphone pour alerter : « Attention, ça brûle !Alors oui, l’ONU déplore, regrette, recommande… mais surtout, elle confirme ce qu’elle fait de mieux : arriver en retard, parler en paraboles, et repartir satisfaite. Au Cameroun, on n’appelle plus ça une organisation internationale. On appelle ça une ONG de communication.

Par CCC

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