CAMEROUN: LE CRI D’UNE MÈRE POUR SA PATRIE.

(texte)

Nous avons le droit de vivre ensemble et en paix dans notre pays, de nous approprier la notion de fraternité sans frontières par amour du prochain dans ce pays où personne de nous n’a choisi d’y naître, encore moins son lieu ou même sa région de naissance…Je lance un appel à l’unité pour notre nation…Nous avons tous le droit et nous devons rester unis pour un combat de justice sociale, de la paix, de la fraternité et de l’harmonie sociétale. L’on me dira peut-être avec raison que je m’exprime dans la langue des autres. Je n’ai pas un autre moyen de me faire entendre et comprendre par les autres, mes frères et sœurs de notre pays, le KAMERUN, notre bien commun…Nous sommes déjà liés par le même destin, celui de n’avoir pas choisi notre lieu de naissance et d’être tous de cette nation, la nation KAMERUNAISE.Ensemble,nous devons être unis pour réaliser des projets de société dans la fraternité par le partage d’expérience, chacun à son niveau, mais tous ensemble pour l’unité de notre nation.

Ensemble, dans cette dynamique et de partage d’expérience, nous aboutirons au développement de notre pays pour le bonheur du peuple et de tout le monde. Nous honorons par notre prise de conscience et notre détermination pour le changement par la réalisation de nos projets bénéfiques à notre peuple dans notre pays, tant d’hommes morts pour l’indépendance non acquise effectivement de notre pays, notre bien commun…Quelqu’un a “L’esclave qui ne se bat pas pour se libérer ne mérite pas qu’on ait pitié de lui.La bonne école commence par la maison. Mais est-ce que nos grands parents et parents ont été à l’école ? De quelle école serait-il question ?La bonne école commencerait d’abord à la maison, l’école de la vie en famille. Celle-ci semble être la 1ère vraie racine pour notre dignité et la défense de notre patrimoine. Nous semblons avoir une culture d’indifférence vis-à-vis de notre prochain quand cela n’est pas trop proche de nous.

Nous perdons le sens d’humanisme de manière consciente ou pas et c’est bien regrettable. Depuis bientôt dix ans, nos frères et sœurs de la zone anglaise sont en perpétuel lamentations et nous n’avons pas pris conscience que ce sont nos frères…Nous sommes tous les filles et fils du même pays même si nous ne parlons pas la même langue. Nous sommes tous du même pays même si nous ne sommes pas nés dans la même zone géographique. Nous sommes tous du même pays sans avoir choisi notre lieu de naissance…Si nous avions été à la bonne école, celle de la connaissance de notre vraie histoire commune cachée par nos bourreaux, prédateurs et maîtres penseurs, nous aurions su pourquoi et comment nous avons la zone anglaise et française dans un même pays. Nous aurions compris que les frontières étaient définies à notre Insu par nos bourreaux. Nous aurions refusé la division imposée dès les bas âges par ceux-là même qui n’ont jamais voulu de notre unité.

Nous aurions compris pourquoi nos ancêtres ont payé de leur vie pour le refus de ce dicta imposé par les colons. Ceux-ci avaient trop vite compris que nous n’étions pas conscients de la richesse naturelle de nos sols et sous-sol. Ils avaient découvert chez nous ce qu’ils n’avaient pas chez eux et pour avoir la main mise sur tout, ils avaient tout fait pour nous persuader du contraire de ce que nous avions. Nous n’allons pas éternellement accuser les autres encore aujourd’hui où il fait jour et surtout il y a le réveil irréversible de la conscience de la jeunesse Africaine. Il nous revient aux parents et adultes de ce moment de prendre sur nous pour apprendre à nos jeunes enfants ce que nous connaissons de l’histoire vraie de notre pays. Nous devons donc les accompagner dans la recherche de la vérité sur notre histoire commune afin qu’ils soient mieux armes moralement pour mieux connaître la notion du patriotisme, arme indispensable pour la défense et la libération effective de notre pays pour le bonheur de tous.

Ainsi, le peuple aura sa vraie place et surtout son rôle à jouer dans nos sociétés. La peur ne devrait plus nous faire peur car, elle aura changé de camp…Le peuple dans son rôle de patron de ceux-là qui auront à diriger le pays aura craint car à tout moment le peuple pourra intervenir. Il n’aura plus de mépris, l’arrogance, la condescendance, le tribalisme, le rejet de l’autre, le détournement de fond de toutes sortes, le bagage de nos richesses pour les intérêts égoïstement personnels…Hier, nos valeureux combattants sans armes et sans visibilité d’aujourd’hui ont payé de leur vie pour l’indépendance non acquise. Nous avons tous pris conscience des raisons nobles de leur combat, l’évolution technologique nous donne des armes solides naturelles qui sont notre amour pour notre nation, notre fraternité sans frontières, notre sens de patriotisme pour faire de notre pays un paradis terrestre. Nous avons une jeunesse consciente de la misère de leur parents pour beaucoup d’entre eux. A ces jeunes, je souhaite le refus de la facilité et de la fatalité pour la construction d’une vie meilleure avec les moyens qu’ils peuvent avoir à leur disposition pour le début.

Soyez courageux et non envieux Soyez créatifs et non craintifs.Ne vous découragez pas pour les échecs car il faudrait aussi passer par là pour mieux réussir. Les 5 doigts de la main n’ont pas la même hauteur, la foi et la conviction en un projet qui te tient à cœur te permettant d’avancer encore et encore pour le réalisation et réussite certaine. Que Dieu soit avec vous, vous accompagne et vous assiste individuellement et collectivement pour la réussite certaine de vos projets…Je ne donne que mon point de vue sur notre situation globale car, je n’ai pas de leçon à donner à qui que ce soit. Mais je suis prête à recevoir car on apprend tous les jours..Que Dieu nous protège et que la paix règne dans notre pays…

Louise MEKAH FOSSI