Dr. Joseph Tchani

Monsieur le President De la République

Palais de l’Élysée 55 Rue du Faubourg Saint Honoré 75008 Paris

Objet : Lettre Ouverte à Monsieur le Président de la République Française Pour la Libération du Cameroun

21 Mai 2020

Monsieur Emmanuel Macron,

Président de la République Française, Je m’appelle Dr. Joseph Tchani. Je suis Camerounais de naissance, et je vis aux Etats-Unis. Permettez-moi d’outrepasser toutes les règles de protocole qu’exige la diplomatie pour directement m’adresser respectueusement à vous par le biais de cette lettre. Mes propos sont relatifs bien évidemment au Cameroun, terre de mes ancêtres, terre qui m’a vu naître il y a de cela plusieurs décennies. Je m’adresse à vous à titre personnel, sans affiliation à un parti politique. Je ne suis pas le porte-parole d’un syndicat ; et je ne représente pas une confrérie religieuse. Comme en 1940, lorsque le Général de Gaulle lançait l’appel du 18 Juin ; le faisant à titre personnel pour défendre sa patrie la France, et chasser l’Allemagne envahisseuse des terres Françaises, je me suis senti tenu par la même obligation patriotique envers ma terre de naissance. En tant que fils du Cameroun, je vous porte ma voix sur les frustrations et la misère des millions de Camerounais dont la liberté et l’épanouissement en tant que peuple, se sont vus étouffés sous les régimes successifs des Présidents Ahmadou Ahidjo et Paul Biya ; respectivement premier et deuxième Président du Cameroun depuis l’indépendance, en 1960, de mon pays natal, le Cameroun. Ces deux présidents Camerounais ont été choisis et imposés à la tête de l’Etat du Cameroun par la France.

Excellence, Président Macron, une citation apocryphe d’Abraham Lincoln déclare : “On peut tromper une partie du peuple tout le temps, et tout le peuple une partie de temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps. » Fort de cette déclaration, le peuple Camerounais dans sa majorité a constaté que depuis 1960 – date à laquelle le Cameroun a accédé à l’indépendance- la France, au nom d’un pseudo principe lié aux « Accords de Coopération », a abusivement trompé le peuple Camerounais, en lui imposant par la force, des dirigeants qui se sont comportés, avant tout, comme des Gouverneurs Français au Cameroun. Ces Gouverneurs-Présidents ont surtout agi pour sauvegarder les intérêts de la France au détriment du peuple Camerounais dont la misère, déployée dans un sous-développement sans cesse grandissant, a atteint les limites du ridicule et de l’insupportable. La pauvreté ambiante des masses Camerounaises et l’absence d’un Etat de droit au Cameroun interpellent aujourd’hui la France. Mais la pauvreté rampante et deshumanisante au Cameroun, interpelle au premier plan, la conscience de ces Camerounais-là qui ne peuvent et ne savent plus se taire. Ces Camerounais-là qui ne veulent plus continuer seulement de gémir en douce. La douleur profonde, réelle, et psychologique infligée aux Camerounais par les gouvernements successifs Français- par leurs cautions à la dictature locale- est devenue hélas, beaucoup trop grande pour ne pas susciter de la part des Camerounais des cris de désespoir, horreur, lassitude, et dénonciation. Mr. le Président, le choix des dirigeants Camerounais par la France et l’imposition de ceux-ci aux populations Camerounaises a eu pour corollaire la dictature, la malgouvernance, la corruption endémique, la pauvreté, et la guerre dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun. La misère des Camerounais ainsi que l’injustice et les violences (policières, administratives, et institutionnelles) dont ils sont quotidiennement victimes, tout ceci orchestré par le régime de Paul Biya, sous la protection et aux ordres de la France, est la chose que je veux dénoncer. Mr. Le Président, la Banque Mondiale décrit la pauvreté comme suit : « la pauvreté, c’est avoir faim. La pauvreté, c’est être sans abri. La pauvreté, c’est être malade et ne pas pouvoir voir un médecin. La pauvreté, c’est ne pas pouvoir aller à l’école et ne pas savoir lire. La pauvreté, c’est ne pas avoir de travail, s’inquiéter de l’avenir et vivre au jour le jour. La pauvreté aussi, c’est ne pouvoir payer les médicaments en cas de maladie… » Mr. Le Président, je pense que le peuple Camerounais est bien conscient que sa pauvreté n’est pas une fatalité. Il est conscient qu’il s’agit d’une pauvreté induite, créée et maintenue directement ou indirectement par la France. Les Camerounais sont travailleurs et ingénieux. Le Cameroun produit beaucoup de richesses. Mais ces richesses, lorsqu’elles ne sont pas braquées ou mal achetées par la France, sont simplement confisquées par un groupuscule d’hommes, pour la plupart, des Ministres et autres fonctionnaires Camerounais corrompus, détourneurs de fonds publics, et égoïstes, tapis au sommet de l’Etat du Cameroun depuis de nombreuses années. Le gouvernement Camerounais porte à sa tête depuis 38 ans, Mr. Paul Biya qui remporte toutes les élections présidentielles organisées au Cameroun. Paul Biya remporte les élections, qu’il batte campagne ou non ; qu’il présente aux Camerounais un programme politique ou non ; qu’il crée des emplois ou non. Paul Biya remporte les élections, que les Camerounais l’élisent ou pas. Ce « Dieu » suprême et imbattable qu’est Mr. Paul Biya est connu pour son mépris sans égal pour le peuple qu’il est censé protéger. Paul Biya est aussi connu pour son appétit effréné du luxe des grand hôtels européens et suisses en particulier ; hôtels dans lesquels Mr. Paul Biya a passé un bon nombre d’années à dilapider sans compter, l’argent du contribuable Camerounais, pendant qu’il manquait et manque encore de l’eau potable pour les populations Camerounaises. Mais si Paul Biya, le soi-disant chef de l’Etat Camerounais, n’a point de respect pour son 3 peuple, mais a tant duré au pouvoir, c’est parce que la France l’a installé au pouvoir, et cette France-là l’a maintenu au pouvoir puisque Paul Biya obéit aux ordres de l’Élysée. Mr. Le Président, je fais partie des Camerounais qui pensent que le contrôle injuste du Cameroun par le(s) gouvernement(s) successifs Français ne peut plus durer, car la pauvreté et l’injustice dans lesquelles sont aujourd’hui engluées les populations Camerounaises, appelleront tôt ou tard à l’action ; l’action pour la libération totale du Cameroun. Je dirai que la pauvreté généralisée des masses, jointe à la répression sévère des libertés individuelles et collectives par le régime de Yaoundé constituent les principaux vices que la politique Française, au fil des décennies, a cultivés au Cameroun. La pauvreté s’est installée au Cameroun au moyen d’un régime « Biya-iste » piteusement corrompu, qui a trop duré au pouvoir- le temps suffisant pour développer- des accents tentaculaires sur l’ensemble du pays. J’ai bien peur que cette pauvreté des Camerounais, doublée de la dictature du régime Paul Biya ne débouche sur des conflits de plus en plus explosifs et compliqués à résoudre, tant pour la France que pour la communauté internationale. L’histoire récente du Rwanda a exposé aux yeux du monde, l’instinct génocidaire de l’espèce humaine, surtout lorsqu’il est question pour un régime dictatorial comme celui de Paul Biya de conserver le pouvoir politique par l’abus, le tribalisme, la manipulation, et l’injustice. Le Cameroun n’est donc pas si éloigné d’un génocide ! Mr. le Président, Je parlais tantôt du mépris de Paul Biya face au peuple Camerounais, ceci avec la complicité du gouvernement Français; en voici un exemple : comment comprendre qu’au moment où le monde entier reste meurtri par les ravages du COVID-19, et que tous les Présidents et chefs d’Etat des pays de l’ensemble de la planète soient véritablement en guerre contre la pandémie, votre homologue Camerounais, Mr. Paul Biya – j’allais dire votre Gouverneur Paul Biya, Président de fait au Cameroun, soit porté disparu et ne réapparaisse que plusieurs mois plus tard devant le peuple Camerounais ? Comment comprendre que ce soit l’Ambassadeur de France au Cameroun, Mr. Christophe Guilhou qui annonçait, sans honte, aux Camerounais qu’il avait été reçu par Paul Biya le 16 Avril 2020 au Palais de l’Unité à Yaoundé (Cameroun) ? Personnellement, n’ayant pas de preuves par rapport à la mort de Paul Biya, et encore moins celles par rapport à sa vie, je peux seulement vous dire que la France doit savoir que les Camerounais restent très éveillés, vigilants, et sont plus que jamais intéressés au devenir de leur pays. Mr. Le Président, comme par le passé, la France à travers le jeu de son Ambassadeur, Mr Guilhou a bien voulu manifester sa volonté de puissance mais surtout de complot avec le régime Biya pour imbiber dans l’esprit du peuple Camerounais l’idée selon laquelle Mr. Paul Biya, quoique affaibli par le poids de l’âge (87 ans), serait toujours en capacité de gérer le Cameroun. Les Camerounais savent désormais la vérité : C’est que Mr. Paul Biya ne peut plus diriger le Cameroun quoiqu’il soit soutenu par le gouvernement Français. Paul Biya est trop vieux et trop fatigué. Le peuple Camerounais sait que la France est en train de jouer dans les coulisses pour fabriquer et lui imposer un autre vassal indigène qui remplacera Paul Biya tout en restant à la solde de la France. Mais la tricherie cette fois-ci ne passera pas ! Mr. Le Président, quel intérêt auriez-vous eu en tant que Président de la République Française à disparaître aux yeux du peuple Français pendant 2 mois pour seulement réapparaître lorsque vous recevez à l’Élysée un quelconque Ambassadeur d’un pays ami de la France ? Au nom de quoi refuseriez-vous, en temps de pandémie de COVID-19, de vous adresser promptement au Peuple Français qui vous a élu ? Si ces 2 questions vous semblent bien gênantes, alors, je suis sûr que vous comprendrez que la farce, que votre gouvernement a jouée, au Cameroun par l’action de votre Ambassadeur Christophe Guilhou, a été 4 jugée comme une conspiration et une grave insulte à l’encontre du peuple Camerounais. Oui, ce peuple qui cherche depuis 1960 à se libérer véritablement de la domination sauvage de la France. Mr. le Président, vous conviendrez avec moi que depuis 1960, les temps ont vraiment changé ; les peuples aussi. Je pense que les temps du prototype de dirigeant Camerounais incompétent, sans vision pour le développement de son propre pays, et imposé par la France sont révolus. Ce genre de prototype présidentiel qualifié de « béni- oui-oui » à la France disais-je, ne va plus exister au Cameroun. Et s’il parvient à exister, il aura bien du mal à survivre. Car les jeunes Camerounais, eux aussi assoiffés du désir de choisir eux-mêmes leurs dirigeants et conscients d’assumer leur avenir, descendront par milliers dans les rues Camerounaises, et dans celles de toutes les Capitales du Monde, pour dénoncer les manœuvres politiciennes du gouvernement Français. Les Camerounais ne veulent plus que la France leur impose un Président qui sera aux ordres de Paris. S’il est évident que la démocratie est le poumon de la liberté pour tout peuple libre, il est de plus en plus évident que les Camerounais, en nombre et en qualité, sont aujourd’hui plus que par le passé, résolus à choisir eux-mêmes leurs dirigeants, sur la base de leurs compétences réelles et de leurs aptitudes naturelles à être de vrais leaders. C’est ce que font les Français en France, et c’est ce que font tous les autres peuples libres de ce Monde. Avant l’indépendance supposée du Cameroun, les Français Roland Pré, Pierre Mesmer, Jean Ramadier ont, chacun à son tour, représenté la France au Cameroun. Les agents Français néocoloniaux tels que Lamberton et Aujoulat n’étaient pas eux aussi, moins connus sur le territoire Camerounais. Si pour la France, ils étaient des héros ; pour les Camerounais, ils étaient des bourreaux. Au nom des intérêts Français, ces représentants de la France ont organisé et commis des génocides en pays Bamiléké et Bassa. Ils ont tué des Camerounais par milliers alors que ces derniers demandaient simplement une vraie libération de leur pays du joug Français. Apres l’assassinat par la France des grands combattants pour la libération du Cameroun tels que Um Nyobé, Castor Osendé Afana, Felix Moumié, Ernest Ouandié…etc., l’administration coloniale Française a fragmenté l’ordre social Camerounais en devenant le pionnier d’un tribalisme latent, aujourd’hui ambiant depuis l’accession de Paul Biya au pouvoir en 1982. Le Français Lamberton, dans un cynisme sans égal, avait même déclaré qu’une certaine ethnie ne devait pas accéder à la magistrature suprême au Cameroun. Le tribalisme d’Etat que Mr. Paul Biya a érigé en mode de gouvernement tire malheureusement sa source de cette déclaration de Lamberton. Mr. Le President Macron, me référant à votre pays la France, quel dirigeant dans le monde aurait eu l’autorité et l’audace de dire au citoyen Français que vous êtes, que parce que vous êtes né à Amiens dans le département de la Somme, en région Picardie, alors vous ne pouviez pas devenir Président de la République Française ? J’imagine que personne au Monde ne peut et ne pouvait vous dire cela. Personne ne peut et ne pouvait vous juger par rapport à votre origine géographique. Et alors, pourquoi les Français ont-ils si tribalisé la vie politique au Cameroun ? Pourquoi ont-ils dit que certains Camerounais à cause de leur origine ethnique ne pouvaient pas devenir Présidents du Cameroun ? Sans doute le faisaient-ils dans le but de diviser les Camerounais afin de mieux régner ? Mr. Le président, Je m’inscris en faux contre cette hérésie des dirigeants Français, semence de la ségrégation politique au sein du peuple Camerounais. Eh bien, si tout Français capable et méritant, peut devenir président en France ; alors tout Camerounais capable et méritant, peut devenir Président au Cameroun ! Mr. le Président Macron, la France n’a toujours pas demandé pardon au peuple Camerounais pour les massacres humains et économiques commis en terre Camerounaise avant et après l’indépendance de ce pays. Ces dégâts-là n’ont toujours pas été réparés par la France. Et si la France ne l’a pas fait, c’est parce 5 que, c’est elle qui a toujours choisi, à la place des Camerounais, les Présidents Camerounais. Mais les temps ont changé. Et Je crois que la mainmise de la France sur le Cameroun ne peut plus marcher ; pour la simple raison que les Camerounais d’aujourd’hui ne l’accepteront plus. La jeunesse Camerounaise est plus avisée de nos jours qu’elle ne l’était en 1960. Mr. Paul Biya est au sommet de l’état Camerounais depuis 38 ans, maintenu par la France. Président Macron, Pouvez-vous dire au Peuple Camerounais quel Président en France a fait autant d’années au pouvoir, excepté le Roi Louis XIV sous l’Empire ? Quel Président Français sous la 5ème République a fait plus de 2 mandats ? La réponse est aucun. Pourtant la France a imposé aux Camerounais depuis 38 ans, Mr. Paul Biya dont l’inertie, l’inaptitude et l’incompétence à diriger le Cameroun sont devenues depuis plusieurs années l’objet de la raillerie et de la honte. Le Cameroun a de nos jours des femmes et des hommes compétents, capables de donner au Cameroun un autre rayonnement beaucoup plus éclatant. Monsieur le Président, je crois qu’en matière de démocratie, ce qui est bon pour le peuple Français l’est également pour le peuple Camerounais. Je veux parler ici de la nécessité d’avoir au Cameroun des élections libres et transparentes pour renouveler les hommes politiques, pour perpétuellement donner un nouveau souffle à la nation, et endiguer la corruption. Je veux parler des élections libres pour enfin donner au peuple Camerounais, lui aussi, le pouvoir de sanctionner par le vote, les dirigeants incompétents. Car selon George Washington, le tout premier Président de l’Amérique libre « La justification de l’existence d’un gouvernement est de garantir les droits du peuple, et le gouvernement doit rendre compte au peuple dans la manière dont il s’y prend dans cette obligation. Le peuple a le droit de révoquer les gouvernements qui ne respectent pas ce qui précède. » Je veux aussi parler du respect des institutions afin que tous les citoyens Camerounais soient égaux devant la loi. Car comme disait Montesquieu : « Loin de plier face aux faits, il semble que la connaissance de la réalité n’ait de sens que si elle permet d’éclairer les jugements. » Je veux enfin parler de l’égalité de chance de chaque citoyen Camerounais à pouvoir escalader les marches de l’ascension sociale en dehors de toute corruption et de tout favoritisme. Mr. Le Président, je retiens que le changement incessant des Présidents à la tête de l’Etat Français dans des délais acceptables, ait entretenu le progrès de la France, et fait barrage à la corruption. Le renouvèlement de la classe politique Française vous a donné à vous votre chance de devenir Président. Par contre, la complicité des gouvernements Français avec la dictature de Paul Biya au Cameroun, a rendu le Cameroun immobile, trop pauvre, trop corrompu, et trop répressif. Des millions de jeunes gens comme vous n’ont aucune chance de s’en sortir au Cameroun parce que leurs rêves et ambitions ont été volés par un régime trop despotique. Au vu de ce vaste champ de rêves brisés qu’est devenu le Cameroun, Je crois que les dirigeants Français doivent comprendre que les Camerounais n’accepteront plus que la France choisisse leurs présidents et qu’elle leur impose des dictateurs, quoiqu’en disent les « ACCORDS DE COOPERATION ». Je pense également que s’agissant de ces « ACCORDS-là », ils sont aujourd’hui dépassés, puisqu’ils ont été écrits et imposés aux Camerounais par la France depuis les années 1960. Véritablement, lesdits « ACCORDS » ne peuvent plus, de nos jours, continuer à contrôler le destin du peuple Camerounais. Car en réalité, c’étaient des contrats de dupe imposés par le fort (La France) au faible (Le Cameroun), ceci à une époque où le Cameroun comptait peu ou pas du tout d’intellectuels suffisamment brillants, pour discuter d’égal à égal avec la France, des termes d’une coopération juste et équitable. 6 Si la France veut continuer à imposer un Président au peuple Camerounais après Paul Biya, ou favoriser le gré à gré à la succession de Paul Biya, alors je suis convaincu qu’il s’en suivra au Cameroun et dans toute la diaspora Camerounaise, une résistance aux effets très néfastes pour l’image de la France dans le Monde. Je devine que les Camerounais, désormais à l’esprit déterminé et patriotique, utiliseront alors tous les leviers, influences, et savoir-faire pour se battre bec et ongles contre un nouveau régime dictatorial. De cette façon, ils arracheront véritablement leur indépendance des mains de la France. Car comme le disait encore Georges Washington : « Il est préférable d’être seul que d’être en mauvaise compagnie. » Mr. Le President, je suis profondément convaincu que les Camerounais veulent avoir dorénavant un vrai gouvernement qui leur rend compte, les protège, les réassure, et œuvre pour un développement réel du Cameroun. Je reste persuadé qu’un gouvernement Camerounais soucieux des intérêts du peuple Camerounais bâtira avec la France une coopération saine et juste. Je pense que la nouvelle génération de Camerounais veut entretenir avec la France et les autres pays du monde des relations de coopération libres et amicales, faites dans le respect mutuel des peuples. Il est donc de l’intérêt du gouvernement Français d’adopter vis-à-vis du Cameroun en particulier, et de l’Afrique en général, la perspective d’une coopération respectueuse des aspirations de ces peuples au bonheur, à la liberté, et à la justice. Veuillez agréer Monsieur le Président l’expression de mon profond respect.

Dr. Joseph Tchani Citoyen Américain d’origine Camerounaise

Ampliations : – Ambassade de France à Washington (Etats-Unis) – Ambassade de France à Yaoundé (Cameroun) – Ambassade du Cameroun à Washington (Etats-Unis) – Congrès des Etats-Unis – Assemblée Nationale Française – Secrétariat d’Etat Américain – Délégation de l’Union Européenne à Washington – Délégation des Nations Unies à Washington – Président de la Commission de l’Union Africaine – Ambassades des pays Africains à Washington – La presse

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