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Souvent des naïfs me demandent où sont alors ceux que Pougala a formé ? Ils ont fait quoi jusqu’à on a vu.
Si je leur réponds avec ironie d’attendre là où ils sont sans bouger, c’est n’est pas du mépris, mais c’est juste une constatation du fait que son éducation de colonisé lui montre un mot de tellement restreint que mêmes ses questions sont faites pour des réponses étroites, limitées.
Il ne s’attend pas qu’on lui dise qu’à Bafang, on n’enseigne pas à cultiver le piment ou à élever les poulets, mais à sortir le Noir du piège de la soumission qu’il a intégrée comme réflexe, pour lui installer un autre autre logiciel, un nouveau système opératif qui le libère et lui offre le monde entier terrain à conquérir.
À Bafang, nous cherchons à faire de nos jeunes insoumis, des pionniers pour re-inventer l’Afrique, une Afrique où eux-mêmes deviennent les Nouveaux Explorateurs, à la découverte du trésor enfoui dans nos sols, dans nos sous-sols, mais aussi dans sueurs.
Mais, il n’y a pas que l’Afrique à conquérir.
Nous enseignons à nos jeunes à profiter de l’économie du nouveau monde guidé par les Brics pour s’outiller comme producteur à aller à sa conquête.
Si le jeu hégémonique de l’occident a volontairement privé l’Afrique du capital, il ‘e sert à rien de pleurnicher, on se gave de la bonne information et puis, on va à conquête du capital là où il se trouve en abondance en 2025 : aux États-Unis, en Europe, en Chine, au Brésil, etc.
Nous ne sommes qu’au mois de Juin mais 2025, restera en absolu, l’année où nos jeunes se sont le plus lancés à la conquête des marchés à l’international, surtout dans ces pays où se trouve justement ce capital en abondance qui nous fait défaut.
États-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, France, Afrique du Sud, Brésil, Chine etc. En seulement 6 premiers mois de 2025, nos jeunes ont souvent pour la première fois, exposé leurs productions, là où on ne les attendait pas.
Ceci rompt avec une Afrique amorphe, mendiante, assistée, qui semblait absente de toutes les compétitions mondiales autre que sportives et musicales.
J’ai fait le choix de communiquer sur cette aventure de nos jeunes producteurs à la conquête du marché du Brésil, parce que eux-mêmes sont loin d’imaginer le pas historique qu’ils sont en train de mener.
C’est la première depuis la période de déportations des africains faits esclaves au Brésil par les européens, qu’un collectif d’africains patrons, producteurs retournent sur les lieux du crime contre leurs ancêtres.
Ils ne viennent pas pour chercher du travail ou pour acheter quoi que ce soit, mais pour vendre des produits industriels et surtout, pour trouver des partenaires pour implanter de nouvelles usines dans le pays, au Brésil, pour produire sur place.
C’est en effet la première fois que des Noirs imposent le respect non plus par l’invocation puérile des ancêtres improbables en Égypte, mais démarrant des relations d’affaires avec le levier de puissance de leur côté, puisque pour une fois, c’est eux les investisseurs.
Nous ne pouvons pas continuer avec les débats imposés par les plus médiocres d’entre nous, et espérer qu’ils y aura des pages glorieuses dans l’histoire écrites par nous.
C’est au contraire, à nous aujourd’hui, de fuir la dictature des plus nuls d’entre nous, pour créer ces nouveaux espaces d’opportunités, même et surtout hors de nos frontières, pour forcer histoire à retenir les noms des africains.
À la Pougala Academy, nous travaillons depuis plus de 10 ans, pour que cela arrive.
Personne ne dit que c’est facile, personne ne prétend que ce sera aisé.
Mais à ce stade des initiatives novatrices, mêmes les échecs feront partie de ces pages non plus blanches et vides de notre histoire positive, celle d’un continent finalement en mouvement pour sa propre prospérité.
Ils sont nombreux, les intellectuels africains, qui font un travail contraire au nôtre.
Ils, infantilisent, ils dés-éduquent nos populations au lieu de les éduquer.
Ils créent la diversion et les faux débats sur la démocratie, le football, la musique et le tribalisme pour entretenir la spoliation et la pauvreté de masse en Afrique.
Mais nous avons un joker qu’ils n’ont pas, nous avons un avantage qu’ils n’imaginent même pas, c’est que nous avons compris le Game, nous maîtrisons les mécanismes de notre mise sous tutelle par le système dominant occidental.
Notre collectif des Nouveaux Industriels Africains (Rinvindaf) sait désormais comment aller droit au but, pour au préalable, mettre la main sur le capital, la caisse devant servir ensuite pour financer nos rêves de liberté, pas juste pour quelques-uns mais pour toute l’Afrique.
Avec ou sans Pougala, désormais, la révolution est en marche…
Jean-Paul Pougala
Mercredi le 11 juin 2025