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AUX ETATS-UNIS D’AMERIQUE
Dans son numéro du mois de février 2002, le mensuel français « Le Monde Diplomatique » présente aux pages 22 et 23 une analyse intitulée :
« Le scandale Stavudine »
Et pour sous-titre : « Ces profiteurs du sida ».
Le mensuel français nous informe que Pfizer, premier groupe pharmaceutique mondial, qui est une société américaine fondée en 1849 avec une capitalisation boursière de 200 milliards de dollars et un chiffre d’affaires de 60 milliards de dollars en moyenne par an, s’est engagé le 15 janvier 2002, à remettre à la Cour des comptes du Congrès des Etats-Unis (GAO) les données comptables indispensables à la vérification des prix de ses médicaments relatifs au sida, comme dix autres firmes en avaient fait avant elle. Que recherchait la Cour des Comptes du Congrès américain ? C’est Le Monde Diplomatique qui répond à cette question en ces termes :
« En fait, aux Etats-Unis comme en Europe, on commence à s’alarmer de la rentabilité inouïe de l’industrie pharmaceutique : entre 15 % et 25 % du chiffre d’affaires. Dans les pays riches, les choix de production et les politiques tarifaires des laboratoires entraînent un véritable racket ; dans les pays pauvres, ces décisions empêchent l’accès aux soins du plus grand nombre. »
Le scandale du Sida vient du fait que les campagnes de récolte des fonds mobilisent le public à qui on sollicite sa générosité pour contribuer à la recherche du traitement contre le c. Et ce public répond présent. Mais lorsque l’argent permet de trouver un médicament, il est breveté et les 100% des gains vont à l’industrie pharmaceutique qui oublie que ces recherches ont été largement financées par le public, souvent pendant des années.
Souvent ce sont des universités qui utilisent les étudiants pour faire des recherches et lorsqu’un produit est trouvé, il est breveté au nom de l’université et non des étudiants qui l’ont trouvé. Et cette université, cède ensuite ce brevet en exclusivité à une entreprise privée pharmaceutique qui produit des médicaments vendus à des prix d’or.
C’est en tout cas ce que nous révèle le mensuel avec l’exemple de l’Université privée américaine, Yale, située à New Haven dans le Connecticut et fondée en 1701, pour assurer la formation des prêtres des églises protestantes de tradition réformée. Pour information, l’Université avait en 2019, un budget de 30 milliards de dollars soit 18.000 milliards de FCFA. Et les frais de scolarité pour l’année 2019-2020 en première année sont de 53.420 dollars par semestre, soit 32 millions de FCFA pour chaque semestre. Pour comparaison, selon la Banque Mondiale, en 2019, le PIB du Cameroun était de 40 milliards de dollars et celui du Sénégal, de 26 milliards de dollars.
Malgré cette puissance financière, l’Université Yale ne se contente pas de son pactole. Ici à Yale comme dans toutes les universités privées des États-Unis, 80 % des budgets de la recherche biomédicale sont financés par les fonds publics fédéraux du National Institute of Health(NIH). Le journaliste de « Le Monde Diplomatique », Philippe Demenet , nous révèle que grâce au Sida, l’Université avec le soutien de ce financement publique a permis de mener des recherches sur le sida, ce qui a donné lieu à un brevet, loué à un privé de qui les royalties ont permis d’inauguré un nouveau bâtiment au centre de la Medical School, et qui a couté à la construction, la somme de 176 millions de dollars.
L’histoire remonte en 1986. L’Université Yale dépose un brevet sur un médicament contre le VIH dénommé « Stavudine ». Et où pensez-vous que l’Université de Yale a fait ses essais cliniques avant de déposer ce premier brevet d’un médicament de la trithérapie ?
Bristol-Myers Squibb est une entreprise pharmaceutique américaine née, en 1989, de la fusion entre Bristol-Myers Company, fondée en 1887 par William McLaren Bristol et John Ripley Myers. C’est le deuxième groupe pharmaceutique du monde.
En 1988, deux ans après, l’université concède au géant pharmaceutique Bristol-Myers Squibb (BMS) les droits exclusifs d’exploitation sur son invention. Grâce à cette « licence exclusive », BMS qui a un monopole mondial sur ce médicament, est libre de fixer les prix à sa guise. Et elle ne va pas s’en priver. En effet, elle vend à 4,28 dollars en moyenne la tablette d’à peine 40 mg (et il faut deux tablettes pour chaque dose journalière).
Avec le nom commercial de Zerit, la Stavudine devient, dès 1998, l’antirétroviral le plus prescrit du monde. En deux ans et demi (de 1998 au premier semestre 2000), BMS en vendra pour plus de 2,3 milliards de dollars.
A la page 2 du numéro du mois d’Avril 2002, « Le Monde Diplomatique » publie la lettre de protestation du BMS qui commence ainsi :
« Directeur du « programme Access Initiative » de Bristol-Myers Squibb (BMS),:
En ma qualité de Directeur du « programme Access Initiative » de Bristol-Myers Squibb (BMS), moi M. Robert Lefebvre, je conteste « la mise en cause violente et injustifiée » de ce laboratoire pharmaceutique dans l’article « Ces profiteurs du sida » de Philippe Demenet (Le Monde diplomatique, février 2002) et connaissant particulièrement bien sur le terrain la réalité du Sida en Afrique, je me permets de répondre à cet article, insupportable pour les chercheurs et collaborateurs de l’entreprise que je représente, et dont le travail a permis et permet encore de sauver de nombreuses vies de malades atteints du Sida (en Afrique) et dans le monde.(…) Je tiens à ajouter qu’au printemps 1999, Bristol-Myers Squibb a décidé de lancer un programme de grande envergure, pour lutter contre le Sida en Afrique : « Secure the Future », en partenariat avec ONUSIDA, les gouvernements de 9 pays d’Afrique et de nombreux autres partenaires impliqués sur le terrain (ONG, communautés religieuses, institutions médicales, institutionnels, etc.). Ce programme d’un montant de 115 millions de dollars (133 millions d’euros) est l’investissement le plus important jamais consacré à cette cause en Afrique, qu’il provienne de gouvernements de pays développés ou d’autres sociétés privées ».
Je laisse chacun de vous apprécier ces propos et leurs validités par rapport au contexte que j’ai présenté au début de cette leçon. Mais il reste un fait : les africains sont des cobayes qui permettent aux ONG et aux industries pharmaceutiques de gagner beaucoup d’argent grâce au Sida. Mais il y a pire. Les Spécialistes ou présumés tels du VIH en France qui exploitent eux aussi la naïveté africaine.
COMMENT LES PRESUMES SPECIALISTES FRANÇAIS DU SIDA PROFITENT DE LA NAIVETE AFRICAINE ?
Dans un article du mensuel scientifique français SCIENCE ET AVENIR, du 01/12/2016, avec le titre :
« SIDA : Des scientifiques renommés impliqués dans un trafic de faux médicament entre la France et l’Afrique »
Le journaliste Olivier Hertel nous présente une histoire des plus cocasses qui semble sortir tout droit d’un film policier en noir blanc et des années 1920.
Il y a un chef Bandit français qui va mettre au point la casse du siècle en Afrique. Pour cela, il a besoin d’un scientifique africain bien naïf, qui va se prêter au jeu sans même savoir ce qui se passe. Et des compères, d’autres scientifiques de grande renommée internationale, tous travaillant depuis des années dans la recherche d’un médicament contre le VIH. Et le décor est planté.
Le premier à entrer en scène de notre film, c’est le Chef Bandit français. Il s’appelle : Michel Paul Correa, c’est le président et fondateur de l’Institut International pour le Soutien à la Recherche Scientifique Innovante (IIDSRSI), basé à Sophia Antipolis près de Nice, dans le sud de la France.
L’acteur principal du film, dans le rôle de l’intellectuel naïf africain, le Docteur gabonais Donatien Mavoungou, Biochimiste, directeur du Centre de Recherche des Pathologies Hormonales (CRPH) de Libreville.
Les autres bandits ou complices de la casse du siècle, tout le comité scientifique de l’IIDSRSI. Il s’agit notamment le président : Professeur Jean-Claude Chermann, figure historique de la recherche sur le SIDA, ancien chercheur de l’Institut Pasteur à Paris et l’un des co-découvreurs du virus en 1983. Considéré comme le ” grand oublié ” du Prix Nobel de médecine 2008 attribué à ses deux collègues (les Français Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi).
Il y a aussi le vice-président du comité scientifique, le Professeur Mark Wainberg de l’Université McGill (Canada), spécialiste mondial des traitements contre le SIDA. Le premier à découvrir le 3TC, un médicament antiviral efficace contre le VIH.
Avec ce casting d’enfer, comment pensez-vous qu’on ne va pas réaliser le film sur la casse du siècle ?
Mais il nous manque dans le décor de nouveau éléments :
Dans le rôle de la victime que le gang des malfrats va dérober : la République Démocratique du Congo
Et pour finir, l’objet de la prestidigitation des enfumeurs de notre film :
IMMUNOREX-DM28,
Ou comment faire marcher les africain sur la tête !
Lieu et jour de tournage du film : République Démocratique du Congo (RDC) à Kinshasa les 30 novembre et 1er décembre 2016, (jour de la journée mondiale de la lutte contre le Sida).
Prévision : projection de notre film de banditisme tout au long de l’année 2017 dans d’autres pays du continent africain, notamment en République du Congo, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en Angola, au Nigeria, au Togo, en Tunisie et au Bénin.
Dans le décor que je viens de planter, tout est vrai, les acteurs, le lieu, la victime, l’histoire elle-même, les complices. Une seule chose est fausse, le médicament, l’IMMUNOREX-DM28.
Nous sommes le 1er décembre 2016, à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale du SIDA, l’affiche de notre cinéma est conçue pour entrer dans l’histoire et porte comme titre du film en grande première mondiale :
“LANCEMENT DU NOUVEAU TRAITEMENT ANTI-VIH IMMUNOREX-DM28® EN AFRIQUE.”
Et le sous-titre :
L’institut français IIDSRSI, soutenu par des scientifiques renommés comme le Pr Jean Claude Chermann (France) et le Pr Mark Wainberg (Canada), a annoncé la mise sur le marché en Afrique d’un médicament contre le VIH.
Les autorités congolaises n’y ont vu que du feu.
On prend un africain qu’on fait passer pour l’inventeur d’un médicament contre le VIH. Cela a le rôle de susciter la fierté d’un continent fait surtout de naïfs à la recherche des héros qu’il n’y a pas. Et ça, les blancs le savent. Ils vont dont nous offrir le héro qui nous manque, un professeur gabonais, Donatien Mavoungou, Biochimiste, directeur du Centre de Recherche des Pathologies Hormonales (CRPH) de Libreville.
On nous a annoncé que même le médicament est 100% africain parce que produit par la société Sparta Pharmaceuticals installée à Johannesburg en Afrique du Sud.
Comment douter que tout cela puisse être faux ?
Déjà, observez bien que tous les acteurs sont des Blancs, à l’exception d’un seul africain supposé être l’inventeur de ce médicament anti-VIH. Ça aurait dû faire douter.
Le seul autre noir qui intervient dans l’affaire est celui qui va nous dévoiler que tout cela n’était que du faux. Il s’appelle, le professeur Franck Idiata, il est commissaire général du CENAREST, le centre national de la recherche scientifique du Gabon. Voici ce qu’il va déclarer le 01/12/2016, à Olivier Hertel de la revue scientifique française, Science et Avenir :
« Nous avons été appelés à donner au ministre gabonais de l’Education nationale et de la Recherche scientifique notre avis sur ce sujet en 2010 et 2011 et avons conclu le 20 avril 2011 – soit environ une semaine avant son interdiction de vente – qu'”en l’absence d’un dossier scientifique”, l’IM 28 “ne peut être en aucune façon vendu comme ‘médicament'”. Que l’IM28 de Donatien Mavoungou n’était pas un médicament contre le VIH/SIDA et qu’il ne pouvait être vendu. Nous avons présenté toute l’argumentation au Conseil scientifique national gabonais, qui avait fort heureusement décidé du retrait de ce produit alors vendu, de façon aussi incroyable qu’invraisemblable, dans une pharmacie de Libreville. Ladite pharmacie avait d’ailleurs été fermée le temps de l’enquête par l’Inspection générale de la Santé. Les autorités du pays avaient alors détruit les stocks d’IM28 dont disposait encore la pharmacie. Au Gabon, la question de l’IM28 est définitivement réglée ».
« La question de l’IM28 définitivement réglée » dont parle le professeur Franck Idiata, s’agit d’un communiqué du 29 avril 2011 de la ministre gabonaise de la Santé, Claudine Menvoula disant ceci :
« La prescription de l’IM28 est formellement interdite sur toute l’étendue du territoire (…) Tous les stocks disponibles doivent être détruits ».
La revue va donc présenter la documentation supposée prouver les essais cliniques du médicament au Professeur Jean Daniel Lelièvre, spécialiste du SIDA, et chef de service au centre hospitalier universitaire Henri Mondor et responsable recherche clinique à l’Institut de Recherche Vaccinale à Créteil (Paris). Et voici ce qu’il déclare :
« Il ne s’agit en aucun cas d’une étude clinique ou même d’une étude scientifique. Cela ressemble plus à une sorte d’article de vulgarisation sur les effets de la DHEA, la molécule active de leur produit. Il n’y a par exemple pas de comparaison du traitement avec un placebo comme cela doit se faire systématiquement. Cela n’a donc aucune valeur (…) Une étude sur le sujet a déjà été réalisée et publiée en 2007 par une équipe américaine. Elle n’a montré aucun effet positif de la DHEA (molécule active d’Immunorex), sur le virus ou sur le système immunitaire des malades. En plus, la DHEA n’était envisagée que comme complément au traitement antirétroviral et non comme traitement principal ».
Mais cela n’est pas le plus grave de nos aventuriers sorciers. Le plus grave est la réponse à la question : pourquoi cette bande est-elle si pressée d’imposer un faux médicament à l’Afrique, le 1er décembre 2016 ?
C’est la question que la revue pose au professeur Monsef Benkirane, virologue au CNRS et directeur de l’Institut de génétique humaine à Montpellier, en France. Et tenez-vous bien. Voici ce qu’il répond :
« Le coût des trithérapies devrait être divisé par 10 (l’année prochaine) en 2017 car ces molécules vont tomber dans le domaine public. Cela va donc faciliter l’accès aux traitements dans les pays en développement ».
Vous avez bien compris. Pour empêcher que l’Afrique profite des génériques découlant d’un médicament qui va tomber dans le domaine public l’année d’après, une bande de charlatans s’activent pour imposer un faux médicament à toute l’Afrique un an après. Puisque si tous les pays africains avaient fait le contrat sur 10 ans avec notre guru gabonais, on aurait condamné des patients africains à mourir à cause d’un faux médicament, acheté par le gouvernement sur la base d’une fierté africaine et l’envie de consommer africain et contribuer au patriotisme africain.
Mais une dernière question demeure sans réponse : Pourquoi d’imminents professeurs mondialement connus ont pu donner leur caution pour un fait aussi grave, qui entache leur réputation ?
Science et Avenir a posé la question aux membres du fameux Comité Scientifique de notre Institution.
Theodore Cohen, épidémiologiste, professeur associé à l’Université Harvard aux Etats-Unis, membre du comité scientifique de l’IIDSRSI, cautionnant Immunorex et sa commercialisation a répondu ceci :
« J’ai trouvé leurs recherches complètement vides et il a été clair pour moi que je ne voulais rien avoir à faire avec eux après avoir assisté à cette réunion. J’ai alors payé mon billet d’avion et suis rentré ».
Et la revue de conclure :
« Mais avant de rentrer aux Etats-Unis, il n’échappe pas à la photo souvenir avec ses éminents collègues et Donatien Mavoungou. Photo qui a aussitôt servi à illustrer le communiqué de presse de l’institut de Michel Paul Correa et présentant le prestigieux comité scientifique apportant son soutien au développement de l’Immunorex ».
COMMENT TOUT CELA S’EST TERMINE ?
Pour le savoir, nous devons attendre 2 ans et consulter le quotidien régional français Var Matin du 11/01/2018 qui nous parle d’un procès qui démarre ce matin-là au Tribunal correctionnel de Toulon. Le quotidien titre à la une ce matin là :
« Ils sont soupçonnés d’une escroquerie à 120.000 euros autour d’un traitement anti-Sida décrié »
« Affaire hors norme devant le tribunal correctionnel de Toulon, qui doit juger d’une possible escroquerie à 120.000 euros. Argent destiné à une étude clinique contre le VIH. Soi-disant. (…) Sur la plaquette de présentation, “le vaccin en cours d’essai au Congo” s’annonce prometteur, grâce à “une molécule innovante”. (…) Un dossier de soupçons d’escroquerie, dans lequel ont comparu trois prévenus, dont Michel Paul Correa, fondateur de l’IIDSRSI, Institut international pour le soutien à la recherche scientifique innovante, basé dans le Var. (…) Ils sont soupçonnés d’une escroquerie à 100.000 euros autour d’un traitement anti-Sida décrié. Le prévenu de 58 ans, domicilié à La Valette, a signé avec un couple d’Aix-en-Provence, désireux de placer de l’argent. En trois versements, le couple (qui s’est constitué partie civile) a investi un total de 120.000 euros, censés être récupérés au bout de deux ans, avec un bonus financier. Seuls 20.000 euros ont été recouvrés, plus 5.000 euros d’intérêts, obtenus après une mise en demeure. (…) »
Après le premier jour de procès, le lendemain 12/01/2018, le même quotidien régional le Var Matin titrait à la une :
« Soupçons d’escroquerie au traitement anti-Sida: 99.000 euros de prêt retirés en liquide »
Sous-titre :
« Dans quelles conditions un Aixois a-t-il été amené à placer de l’argent dans le programme Immunorex, en signant avec Michel Paul Correa “un investissement sous forme de prêt ?”»
Sur les 120.000 euros investis, 20.000 ont été remboursés avec une plus-value de 5.000 euros. “Quelle était la rémunération prévue pour vous?” interroge le tribunal.
“Sur un investissement de 120.000 euros, calcule-t-il à haute voix, il me reste 35.000”. La procureure creuse la piste financière.
L’institut qui lève des fonds pour des programmes internationaux ne dispose même pas de compte en banque. L’argent est versé sur le compte personnel de son directeur.
“Votre système, c’est de l’habillage Monsieur”, tance le ministère public.
SE SERVIR D’UNE NOBLE CAUSE
Représentant la partie civile, Me Christophe Bass déplore “un leurre” profitant d’une “promesse noble”,”un contrat de prêt de 100.000 euros, détourné de son projet”.
Les études pour un vaccin contre le Sida? “On l’a fait croire [à l’investisseur] avec des plaquettes, des documents. On voit la production de pièces pour le convaincre de donner des fonds, et encore des fonds. C’est une opération d’ensemble.”
Le ministère public fustige un dossier “désagréable”. Le prévenu “fait du crowdfunding (levée de fonds) en se servant d’une noble cause, le super-vaccin qui doit soulager toute la misère du monde”. Mais l’édifice n’est qu’une “mariée qui a été bien habillée”.
L’IIDSRSI est “une coquille vide, qui n’a aucune activité économique”. Quelle est la réalité du dossier, questionne la procureure ?
“Ce sont les flux bancaires, les 100.000 euros pour l’entretien et le train de vie de Monsieur. Tout ça, c’est du bidon.”
Une partie des sommes a été utilisée pour payer “des loyers, une réparation de véhicule, une assurance… C’est quand même parlant, si ce n’est édifiant”.
Chacun sera fixé mi-février (2018).
Il n’y a pas eu d’escroquerie dans l’affaire du traitement anti-Sida “Immunorex”
Toulon Justice
Toujours dans Var Matin, du 20/02/2018 cette fois-ci, c’est la journaliste Sonia Bonnin qui assiste à la sentence qui écrit :
« La relaxe a été prononcée par le tribunal correctionnel de Toulon qui a écarté l’escroquerie dans une levée de fonds jamais remboursée. “Pas encore remboursée”, corrige l’emprunteur
La question brûlante, posée à la justice, était celle-ci: “Monsieur D. a-t-il été escroqué quand il a prêté 100.000 euros à Michel-Paul Correa?” Et à cette question, la réponse est négative.
Cette semaine, le tribunal correctionnel de Toulon a prononcé “une relaxe générale”, dans le dossier du Varois qui avait comparu en janvier, ainsi que de deux autres personnes soupçonnées à des degrés moindres.
Les trois sont donc totalement blanchis.
Ils se sont défendus, avec succès, d’avoir commis ou concouru à la commission d’une escroquerie, au détriment de Monsieur D. qui avait contracté en 2013 “un investissement sous forme de prêt”.
Appel du parquet : Le parquet qui avait requis 18 mois de prison, dont six avec sursis, a interjeté appel.
Comme il l’avait dit à la barre du tribunal, Michel-Paul Correa répète que “Monsieur D. a choisi un projet parmi dix-sept autres, car celui d’Immunorex rentrait dans ses critères : “à savoir un “très bon” retour sur investissement.
Dans ce contexte, le prêteur-investisseur avait conscience de signer “une reconnaissance de dettes”, poursuit Michel-Paul Correa évidemment soulagé du délibéré en sa faveur.
Il estime que Monsieur D. connaissait parfaitement les risques de ce prêt.
“Il les a acceptés devant notaire. Il n’était pas en état de faiblesse, ni une personne vulnérable, quand il s’est déplacé de son plein gré pour signer l’acte de prêt.”
Quant au remboursement deux ans plus tard, “il était conditionné par la vente de cette molécule [Immunorex] auprès un laboratoire pharmaceutique, et cela était accepté. Je n’ai jamais eu l’intention de l’escroquer”. »
Comme on peut le constater, à aucun moment du procès, les prévenus ne seront inquiétés sur le fond du dossier, qui est celui de faux médicament et usage de faux dès lors que le destinataire est l’Afrique. Si les prévenus avaient proposé ce faux médicament aux patients français et en France, nul doute qu’il serait à cette heure-ci en prison.
Le pire dans tout ça, est qu’aucun pays africain, n’a trouvé nécessaire de porter plainte contre cet institut dont il est prouvé qu’ils allaient tuer des milliers de patients africains, à commencer par la République Démocratique du Congo. Ainsi faisant, tout aventurier européen se sent encouragé de tenter n’importe quelle escroquerie sur le continent africain, puisque de toutes les façons, il ne risque rien.
Nous venons de voir comment les européens, américains et canadiens, vont s’entendre pour utiliser un intellectuel africain, pour vendre un faux médicament en Afrique. Ceci pose la question d’incapacité de très hauts diplômés africains à maîtriser la pensée critique.
Dans la prochaine histoire, nous allons voir comment le clergé catholique d’un pays européen va utiliser les intellectuels d’un pays africain pour créer la diversion et se donner bonne conscience. Il s’agit du clergé catholique du Vatican et des prélats africains naïfs du Kenya.
UN FAKE NEWS DE L’EGLISE CATHOLIQUE SUR DES VACCINS POUR STERILISER LES FEMMES AFRICAINES ? AFIN DE SE DONNER BONNE CONSCIENCE
Il arrive souvent les forces externes à l’Afrique créent des écrans de fumée pour embrouiller le peuple et l’amener à délégitimer leurs institutions régaliennes pour faire plutôt confiance à ces organisations privées européennes et américaines qui ensuite réalisent les vrais essais cliniques contre les africains.
C’est en tout cas ce qui est arrivé au Kenya en 2014, alors que le ministère kenyan de la santé s’apprête à lancer un grand plan de vaccination contre le tétanos de toutes les femmes de 14 à 49 ans.
La campagne de vaccination débute le lundi 13 octobre 2014 dans 60 districts à haut risque du nord du Kenya, où des cas de décès maternels et néonatals sont très élevés. C’est ce même jour que l’Eglise catholique, démarre sa campagne d’intoxication contre la vaccination, en la faisant passer pour : un plan caché de stérilisation des femmes et de contrôle de la croissance de la population.
Dans le quotidien catholique français La Croix du 13/10/2014 on pouvait lire ce titre à la une :
“L’Église catholique du Kenya s’oppose à une campagne de vaccination contre le tétanos”
Et l’article de commencer ainsi :
“Par un communiqué de la Conférence épiscopale (KEC) daté du 7 octobre 2014, l’Église demande que le gouvernement fournisse des informations suffisantes au public, afin d’éviter la désinformation, soulignant que la dignité humaine doit être une priorité.
Lors d’une conférence de presse au Centre pastoral Saint-Patrick, à Kabula, dans le comté de Bungoma, à l’ouest du pays, le président de la Commission santé de la KEC, Mgr Paul Kariuki Njiru, et son adjoint, Mgr Joseph Mbatia, ont déploré que le ministère de la santé ait lancé cette campagne sans coordination et sans concertation avec les instituts de santé catholiques. (…) Les évêques disent craindre une volonté cachée de stérilisation des femmes à large échelle. Une solution qui, selon eux, aurait déjà été utilisée par les partenaires occidentaux aux Philippines, au Nicaragua et au Mexique “.
Dans le quotidien Kenyan Kenya Today du 7 octobre 2014, voici ce qu’on pouvait lire :
« Mardi 7 novembre, l’association des médecins catholiques du Kenya publie une déclaration selon laquelle ils ont découvert un élément qui provoque des fausses couches dans un vaccin antitétanique administré à 2,3 millions de femmes par l’Organisation mondiale de la santé et l’Unicef au Kenya. Le clergé catholique encourage par conséquent, tous ses fidèles à refuser le vaccin ».
Voici ce que déclarait le porte-parole du clergé catholique le Dr Muhame Ngare, dans le journal canadien Lifesitenews du même 7 octobre 2014 :
« Nous avons envoyé six échantillons venant de différents endroits du Kenya à un laboratoire sud-africain. Tous ont révélé la présence d’un antigène HCG ». L’HCG est l’hormone permettant au corps de la femme enceinte de reconnaître son enfant, pour qu’il ne soit pas attaqué par le système immunitaire. L’élément présent dans le vaccin bloque cette hormone, entraînant des fausses couches, selon les analyses du professeur Bellet »
On se dirait au Conseil Constitutionnel du Cameroun à Yaoundé en Octobre 2018, lorsqu’un candidat qui avait perdu les élections, accusait le gagnant d’avoir triché et prétendait que ce soit ce gagnant à apporter les preuves de ce qu’il affirmait.
Nous sommes ici dans le même cas de figure. C’est à l’Eglise Catholique qui accuse le gouvernement kenyan d’apporter les preuves de ce qu’elle insinue. Pire, observez au passage la condescendance du prélat catholique dans les pays africains. On n’imaginerait jamais en Italie, les prêtres interférer dans la crise en cours sur le Coronavirus, malgré de nombreux morts de prêtres. Mais puisque nous sommes en Afrique, il faut même que le gouvernement kenyan, avant toute action sur la santé, informe les instituts de santé catholiques.
QUE REPOND LE MINISTERE KANYAN DE LA SANTE ?
Le directeur des services médicaux du ministère de la santé, le Dr Nicholas Muraguri, répond à l’Eglise catholique, dans le même quotidien catholique La Croix ceci :
« Ce vaccin est le même que celui habituellement donné aux femmes enceintes, lors des visites prénatales dans les établissements catholiques, dans l’ensemble du pays ».
Le gouvernement kenyan répond par la voix de son ministre de la Santé, James Macharia, sur la télévision publique britannique BBC :
« Je recommanderais ce vaccin à ma propre femme, à ma fille, je l’accepte à 100% et suis sûr qu’il n’a aucun effet indésirable ».
Le 25 juillet 2017 le quotidien Le Monde revient sur le Fake-News de l’Eglise Catholique à travers un article du journaliste, Adrien Sénécat intitulé :
« Non, les vaccins envoyés en Afrique ne visent pas à stériliser les jeunes femmes » dans lequel il nous explique que le gouvernement kenyan a rappelé à l’Eglise Catholique de se concentrer sur ce qu’elle sait faire le mieux : Prier ! et laisser la question de science aux scientifiques. Sénécat nous rappelle aussi que L’OMS et l’Unicef mis en cause par le Fake News des prélats catholiques au Kenya, ont répondu vigoureusement en allant voir directement un des 6 laboratoires sudafricains supposés avoir informé les prêtres de la qualité du vaccin.
Et l’un d’eux a répondu qu’ils ne sont pas appropriés pour ce genre d’analyse et qu’ils n’ont jamais su que c’était pour aller faire ce genre de bêtise de la propagation de fausses informations. Pire, le laboratoire dit d’avoir reçu un échantillon de vaccin ouvert et non fermé. Alors que pour être fiable, le vaccin aurait dû arriver fermé dans un laboratoire approprié ensemble avec un échantillon de sang d’un vacciné.
Et Le Monde de conclure ainsi :
« l’Unicef et l’OMS ont certifié que les vaccins en question ont été correctement contrôlés et qu’ils sont « sûrs ». A ce titre, plus de 130 millions de femmes dans 52 pays en ont reçu au moins deux doses. Tout porte à croire qu’il serait difficile de cacher une baisse significative de la natalité sur un tel échantillon de population. Il faut également préciser qu’il n’existe pas aujourd’hui de vaccin contraceptif sur le marché ».
Mais pourquoi l’église catholique se fait-elle promotrice d’un Fake News ?
A bien fouiller, on découvre que le vaccin en question est dans le domaine public et le Kenya a commis l’erreur (selon le clergé catholique), d’aller acheter son vaccin en Inde. L’Eglise catholique soutient les intérêts européens et non asiatiques. Depuis des années qu’on vaccine les gens au Kenya, ils n’ont jamais eu à redire, parce que les vaccins étaient achetés à d’autres Blancs. Mais comme cette fois-ci ce sont les Non-Blancs à manger une partie de leur gâteau, voilà qu’on envoie une partie du maillon de prédation protester contre cette autonomie de choix et de décision mettant au centre, les intérêts vitaux de la nation Kenyane.
La deuxième raison est liée à la première : l’Eglise catholique est elle aussi en course pour profiter du pactole des vaccins en Afrique. Elle veut être consultée pour profiter d’un conflit d’intérêt pour promouvoir ses propres vaccins notamment, le vaccin que tout le monde attend contre la Sida.
En tout cas, c’est l’information qui nous arrive du Burkina Faso où le clergé catholique nous avait annoncé depuis 2003, que son vaccin depuis le Burkina Faso, sera présent sur le marché après 3 ans d’essais cliniques (sur les Burkinabés). Comment le savons-nous ? Suivez-moi à Rome au Vatican où on va trouver l’Agence Fides. Qu’est-ce que c’est ?
L’Agence Fides est l’organe d’information des Œuvres pontificales missionnaires du Vatican. Son siège se trouve au palais di Propaganda Fide, au Vatican. Elle est partie intégrante de la « Congrégation pour l’évangélisation des peuples ».
Le 7 juillet 2003, dans un communiqué de 84 lignes, et 1.023 mots, l’Agence Fides fait parler le prélat Burkinabé pour nous dire comment ce pays a été choisi pour expérimenter le vaccin sur le sida. Lisons une partie de l’interview dans sa globalité :
« Ouagadougou (Agence Fides) – En vue de l’expérimentation du vaccin pédiatrique contre le virus du SIDA que l’on prépare pour l’Afrique, l’Agence Fides a parlé avec le Père Jacques Simporé, Consulteur général des Camilliens, généticien moléculaire, Ph.D. Membre de l’Académie Pontificale « Pro Vita », qui se trouve au Burkina Faso, pour mettre sur pied le programme de l’UNESCO « Families First Africa ».
QUESTION DE FIDES :
Mon Père, vous êtres professeur universitaire à Ouagadougou. En quoi consiste votre activité ? Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez quotidiennement ?
REPONSE DU PRETRE BURKINABE :
Je suis au Burkina-Faso pour préparer la phase de recherche fondamentale sur ce vaccin pédiatrique contre le virus du SIDA préconisé par l’UNESCO et financé par le gouvernement italien. Mes activités sont diverses, mais, avant tout, je suis religieux et prêtre.
Dans le domaine scientifique, je suis professeur de génétique à l’Université de Ouagadougou au UFR/SVT, et Directeur du laboratoire biomédical et de recherche biomoléculaire de l’hôpital « saint Camille » de Ouagadougou. Je collabore aux recherches scientifiques avec l’OMS et avec l’UNESCO, ainsi qu’avec les organismes de recherche de mon pays. Les problèmes que j’aborde sont nombreux, mais notre espérance et notre foi restent solides dans le Christ Jésus qui nous a appelés à le suivre.
QUESTION DE FIDES :
En quoi consiste le projet d’expérimentation du vaccin pédiatrique contre le virus du SIDA que l’on prépare en Afrique ?
REPONSE DU PRETRE BURKINABE :
(…) Nous avons une phase pré-clinique en laboratoire (en Italie + USA), qui est la recherche fondamentale, et une phase clinique (au Burkina Faso).
Pour le vaccin pédiatrique contre le virus du SIDA, la phase pré-clinique est déjà réalisée en Italie et aux Etats-Unis d’Amérique. Le gouvernement du Burkina Faso a déjà signé l’accord d’acceptation de ce projet de recherche.
A présent, nous devons, en accord avec le Comité d’Ethique du Burkina Faso, faire la recherche sur le background génétique du « système HLA » de la population burkinabé (…). Cette recherche se fera au Centre Médical Saint Camille de Ouagadougou des religieux Camilliens, et, en Italie, dans le laboratoire de recherche du Professeur Vittorio Coalizzi. Cette étude de recherche fondamentale durera six mois. Après, nous passerons à la phase clinique pour vacciner des adultes sains séronégatifs »
Et le prêtre Burkinabé de reconnaitre que les populations de son pays sont sacrifiées, sans même qu’on sache si cela sera utile, avec ces mots :
« Le vaccin de l’UNESCO, élaboré, pourra ne pas fonctionner bien, à cause de la grande variabilité génétique du virus du SIDA ; mais ce processus d’étude nous apportera une grande expérience de recherche. En conséquence, nous pourrons élaborer d’autres schémas de vaccins plus adaptés, en tenant compte toujours plus du background génétique du système HLA des populations. »
La messe est dite. Le prêtre a parlé et nous ne pouvons selon lui que répondre « Amen au nom de Jésus-Christ ». Ce sont les enfants du continent africain qui vendent l’Afrique aux plus offrants. Au Kenya, le système prédateur capitaliste en vigueur en Afrique depuis le 15ème siècle a formaté des africains devenus des zombies, qui vont contribuer comme des nouveaux négriers à vendre leurs pays, leurs peuples.
Le prêtre Burkinabe est fier d’annoncer à une agence italienne, combien il est dévoué pour martyriser son propre peuple qui souffre de l’esclavage d’un nouveau genre. Cette fois-ci, on n’a plus besoin de déporter l’esclave noir vers les plantations lointaines de coton, mais on le tient sur place, dans son pays, pour servir de cobayes à la recherche de vaccin contre le Sida qu’on n’a jamais trouvé. Combien de Burkinabé, combien d’africains sont morts dans cette recherche sans succès du vaccin contre le sida ? Chaque fois, on a besoin des noirs qu’on met devant pour cacher la vraie main qui lance la pierre pour blesser, pour tuer.
QUELLES LECONS POUR LE CAMEROUN ET L’AFRIQUE ?
Lorsque le 1er avril 2020, 2 spécialistes français ont annoncé sur la télévision française LCI qu’ils se préparaient à tester sur les africains le vaccin contre le Coronavirus, beaucoup se sont levés pour manifester leur indignation. Ces mêmes personnes ne sont pas indignées qu’elles pratiquent des religions imposées par la force et qui leur enlève toute humanité. Nous pouvons nous indigner que des africains tous les jours sont complices de tout le mal qu’on fait au continent.
Mais cela ne servirait à rien de nous indigner si auparavant nous ne nous posons la question du POURQUOI ? Pourquoi peuvent-ils à ce point être aussi stupides de participer volontairement au complot contre leur peuple ? L’explication de l’appât du gain ne suffit pas. En revanche, on peut constater que tous ces médecins ont quelque chose en commun : ils croient en Dieu (chrétiens et musulmans.
Pourquoi la France peut interdire à partir de 1905 d’enseigner Dieu aux enfants de la République, en France, mais impose le catéchisme comme passage obligé dans les colonies ? Parce que « Dieu » est ce marqueur utilisé par l’esclavagiste pour tester de niveau d’intelligence de son esclavage pour savoir s’il peut le laisser seul sans inquiétude ou bien s’il doit plus le surveiller. Lorsque l’esclave croit qu’il y a un Dieu tout puissant pour le sauver, le dédommager de son bourreau et en plus, lui garantir un paradis après la mort, il est moins porté à vouloir se venger de son maître ou chercher une quelconque libération.
Voilà expliquée la porte ouverte au plus grand piège de l’Afrique : la gratuité ! Ces médecins qui croient en bonne foi que le maître leur a offert un paradis après la mort, sont plus enclins à croire que ce même maître à travers ses ONG assurera gratuitement les frais de sa santé, ses médicaments, ses vaccins etc. Et c’est là où toutes les défenses se baissent automatiquement.
La démocratie est venue empirer les choses. Les parties politiques africains ont participé à l’infantilisation et à la déresponsabilisation du peuple à qui ils ont expliqué que naturellement il devrait avoir l’eau potable gratuitement, l’électricité gratuite, l’école gratuite, la santé gratuite et que s’il ne l’a pas, c’est à cause de la mauvaise gouvernance du pouvoir en place.
Le slogan de cette bêtise politique africaine est connu : « Il y a l’argent, c’est la volonté politique qui manque ».
Dès lors, le peuple est mis sur le chemin de l’abattoir pour des cadeaux minables consistant à de la pacotille qu’on lui a donnée et contre laquelle il doit payer avec sa vie.
Si l’Afrique ne veut plus le laboratoire à ciel ouvert des industries pharmaceutiques occidentales, et les africains, les pièces de rechange pour augmenter la longévité des Blancs, que l’école commence à enseigner dès le bas-âge, la Pensée Critique, pour que l’enfant comprenne par lui-même que Dieu est une arnaque, parce que son destin est entre ses mains. Par conséquent, il n’existe dans ce monde aucun autre peuple à le prendre en charge, à le nourrir ou à le guérir.
Hier soir 20/04/2020 à partir de 22 h sur la chaine de télévision publique du Cameroun, CRTV l’invité de l’émission hebdomadaire sur l’actualité était l’Ambassadeur de France au Cameroun qui a répondu pendant une bonne heure aux questions du journalistes et des internautes.
Le penseur français Denis Diderot a écrit :
« L’ambassadeur est un homme rusé, instruit et faux, envoyé aux nations étrangères pour mentir en faveur de la chose publique ».
Je n’ai aucun doute que l’ambassadeur était là pour mentir, comme lorsqu’il dit connaître un mouvement d’activistes camerounais en France et ce qu’il fait, mais dans la phrase d’après, il dit ne pas être au courant que les musiciens camerounais sont empêchés de se produire en France, à cause de ce même mouvement. Comme lorsqu’il dit aussi la grande magnanimité de la France vers le Cameroun de 60 milliards de francs CFA, mais il est incapable de donner le montant de la dette du Cameroun envers la France.
Ou lorsqu’il affirme qu’en France, les services secrets opèrent à l’étranger et non en France. C’est comme dire que la CIA opère à l’étranger mais pas aux Etats-Unis d’Amérique. C’’est normal, puisqu’il a été créé pour cela. Mais son équivalent pour l’intérieur existe bel et bien et s’appelle le FBI.
Mais au détour de plusieurs mensonges diplomatiques, l’ambassadeur a dit une chose importante qui est une vraie déclaration de guerre contre le Cameroun, mais beaucoup de camerounais ne s’en sont même pas rendu compte.
A la question du journaliste : Est-ce que la promesse du président François Hollande de rapatrier au Cameroun les archives coloniales du Cameroun, le diplomate a répondu que : « Ces archives appartiennent à la France et peuvent être consultées en France ».
Tout le problème de cette leçon découle du type d’africain issu du formatage colonial. On dirait qu’on a à faire aux enfants de la maternelle dépourvus de toute pensée critique. Alors, la vraie solution pour sortir de l’aveuglement émotionnel de la masse populaire en Afrique, serait de revenir sur le programme scolaire depuis la base. Tout le monde est d’accord qu’il faut former différemment nos enfants. Mais ceci n’est possible qu’en théorie. Parce que les forces qui tiennent le peuple dans l’ignorance, sont là et ne laisseront pas aussi facilement que l’on passe à autre chose pour former les jeunes plus clairvoyants et plus critiques.
L’exemple le plus flagrant nous est donné par ces archives dont parle l’ambassadeur de France au Cameroun. Pourquoi ?
Voici le contenu de la Loi n°91/022 du 16 décembre 1991 portant réhabilitation de certaines figures de l’histoire du Cameroun
Article 1er.- (1) La présente loi porte réhabilitation de grandes figures de l’histoire du Cameroun, aujourd’hui disparues, qui ont œuvré pour la naissance du sentiment national, l’indépendance ou la construction du pays, le rayonnement de son histoire ou de sa culture.
(2) En application des dispositions de l’alinéa (1) ci-dessus, sont réhabilités. MM. Ahmadou Ahidjo, Um Nyobé Ruben, Moumié Félix, Ouandié Ernest.
Article 2.- La réhabilitation visée à l’article 1er ci-dessus a pour effet de dissiper tout préjuge négatif qui entourait toute référence à ces personnes, notamment en ce qui concerne leurs noms, biographies, effigies, portraits, la dénomination des rues, monuments ou édifices publics.
PROBLEME
A quoi cela sert-il de réhabiliter les héros camerounais sans en informer les enfants du Cameroun ? Sans le mettre au programme scolaire de l’enseignement secondaire ?
Il y a 5 ans, le gouvernement du Cameroun décide bien de réécrire le programme scolaire de la classe de 3ème où pour la première fois, les enfants du Cameroun se présenteront à un examen national comme le Brevet, en récitant les noms des héros du Cameroun.
Mais ce que le gouvernement camerounais a sous-estimé était 2 grands obstacles qui font qu’aujourd’hui en 2020, 29 ans après la loi, il n’y a aucun livre au programme en République du Cameroun disant aux plus jeunes que Um Nyobe était un héro national.
D’abord parce que la France a décidé de ne pas donner suite à la promesse de François Hollande en nous restituant les archives coloniales qu’elle conserve jalousement, consciente que nos traditions orales ne pourront jamais nous permettre de donner de la valeur à nos héros, faute de preuves. Le deuxième obstacle est arrivé des éditeurs français qui comme en France, n’ont aucun intérêt à parler de la colonisation française. Et donc, ont fait la sourde oreille.
Mais comment expliquer cette attitude de la France, sur la prise de conscience des colonisés face à leur histoire violente et humiliante à cause de la France ?
La réponse à cette question nous est fournie par le quotidien français Le Monde du 10 mai 2008, sous la plume du journaliste Xavier Ternisien qui titre son article :
« Quand Bayrou retirait Césaire des programmes de français »
Et sous-titre : « Césaire a été très brièvement au programme de lettres des terminales L (littéraires). En 1994, parmi la liste d’oeuvres à étudier figuraient le “Cahier d’un retour au pays natal” et le “Discours sur le colonialisme” ».
On apprend que ces 2 livres devaient rester au programme de terminale pour 2 ans, mais n’a même pas fait un an, parce que de partout sont parties les oppositions contre un livre qui parle de colonisation en France. Les français n’assument toujours pas leur passé colonial. Ils souhaitent qu’on passe à autre chose, avec des ex-colonisés toujours infantilisés à outrance. Voici ce qu’écrit le journaliste :
« A l’Assemblée nationale, le 12 septembre 1994, Alain Griotteray député (UDF) intervient. Il s’étonne qu’une “oeuvre aussi résolument politique (que le Discours sur le colonialisme), osant comparer nazisme et colonialisme, soit inscrite au programme de français des terminales”. Il trouve cette idée “choquante et inacceptable”. Dès l’année suivante, une note de service publiée au Bulletin officiel de l’éducation nationale du 27 juillet 1995 les faisait disparaître de la liste au profit des Yeux d’Elsa, d’Aragon ».
POUGALA veut dire en Bamiléke : Qu’est-ce qu’on fait ? Devant ce problème qui semble sans solution, que devons-nous faire ? Revoir le système éducatif pour former un nouveau citoyen africain plus critique et moins manipulable. C’est facile de le dire. Le plus difficile est de le mettre en pratique.
Il y a 4 ans, je prends la décision de trouver une solution à ce problème. J’ai ainsi mis 4 ans pour trouver les archives qu’on ne voulait pas nous ouvrir. J’ai parcouru le monde à la recherche des informations du passé, pouvant avoir un lien avec cette histoire du Cameroun que la France veut cacher. Et en Juin 2019, je publie un livre d’histoire pour la classe de 3ème dans le respect du nouveau programme scolaire en vigueur en République du Cameroun.
Des copies sont envoyées aux autorités compétentes du Cameroun dont le Premier Ministre. Celui-ci me répond quelques jours après, au mois de septembre 2019 m’informant que le 28/10/2019, ces copies du livre ont été envoyées pour compétence à une sous-direction du Premier Ministère. Le responsable de cette sous-commission m’appelle et je prends le premier avion pour le Cameroun.
Tout semble aller pour le mieux jusqu’au 24/03/2020, lorsqu’en plein confinement, comme économiste, je prends la décision d’aller déposer au Premier Ministre ma propre contribution aux solutions de la crise du Coronavirus.
Je profite de ce voyage à Yaoundé pour rendre une visite de courtoisie à la Sous-Direction qui avait mon livre. Et là, je découvre avec stupeur que mon livre ne sera pas au programme scolaire, non pas parce qu’il a été écarté lors de la sélection.
Non, tout simplement, parce que je n’ai pas concouru. On m’informe que la commission s’est tenue la semaine précédente et qu’il n’y avait pas mon livre sur la table. Il avait disparu. Comment ? Je ne sais pas.
Ce que je sais en revanche, est que nous sommes en guerre. Et que l’ennemi est d’abord parmi nous, parce que nous sommes le fruit d’un formatage pour devenir des êtres hybrides négatifs contre nous-mêmes, comme des robots programmés pour s’attaquer et mettre en échec toute tentative et initiative visant à couper les chaines de la soumission que nous portons depuis le 15ème siècle.
Mon livre qui parle pour la première fois de nos « héros nationaux » tués par la France à cause de leur désir de liberté a disparu, mais il y a 2 ans, le livre (venu de France) voulant imposer l’enseignement de la zoophilie aux enfants du Cameroun n’avait pas disparu, puisqu’il a été validé par cette même commission.
Le lendemain, je suis retourné premier ministère pour déposer, non plus 7 copies du livre, mais 10 en interpelant le Premier Ministre en personne de la gravité de la situation. Affaire à suivre et je ne manquerai pas de vous informer de la suite. Mais, nous sommes au front et comme je vous dis toujours : « on ne lâche rien, personne ne nous fera de cadeau ».
CONCLUSION
Hier soir, l’ambassadeur de France au Cameroun a répété plusieurs fois combien la France voulait aider le Cameroun à produire lui-même les masques, les gels hydroalcooliques contre le Coronavirus, mais j’ai envie de lui demander autre chose : que la France nous laisse libre de nous rééduquer, de nous déformater, libres d’installer le système opératif de notre choix, car nous sommes fatigués de faire la manche, nous aussi voulons pour nos populations comme l’a dit Condorcet dans ses « Cinq mémoires sur l’instruction publique » :
“Offrir à tous les individus de l’espèce humaine les moyens de pourvoir à leurs besoins, d’assurer leur bien-être, de connaître et d’exercer leurs droits, d’entendre et de remplir leurs devoirs ; Assurer à chacun d’eux la facilité de perfectionner son industrie, de se rendre capable des fonctions sociales auxquelles il a droit d’être appelé, de développer toute l’étendue des talents qu’il a reçus de la nature, et par là, établir entre les citoyens une égalité de fait, et rendre réelle l’égalité politique reconnue par la loi . Tel doit être le premier but d’une instruction nationale”
Condorcet, discours devant l’Assemblée Nationale, avril 1792
Il me plait de conclure avec ce commentaire que j’ai reçu d’une jeune étudiante camerounaise qui n’a que 20 ans. Elle est membre du collectif Rinvindaf Bafang-8 de la Pougala Academy :
« Les gens se plaignent de ce que le gouvernement ne fait pas ci ne fait pas ça. Quand le gouvernement va accepter l’argent gratuit contre ces vaccins comme je vois certains pays Africains ont fait ces temps-ci parce-qu’il ne veut plus entendre les plaintes, on entendra les mêmes gens crier encore au complot.
Prof, la terre est la jungle ce n’est ni le plus petit, ni le plus faible mais c’est le plus idiot qui se fait bouffer. On extermine celui qui ne sert à rien et les africains à part consommer je ne vois pas ce qui est apporté à la chaîne mondiale. Même nos propres terres, c’est le blanc qui les gère. Je ne donne pas raison aux blancs mais c’est la triste réalité et c’est notre faute à nous Africains incultes, désunis, inconscients, insouciants, irresponsables, égoïstes et surtout sans dignité. Parce-que si on veut bien voir toutes les expériences illégales menées en Afrique, ont été faites avec l’accord et la complicité de certains africains qui savaient exactement ce que ça impliquerait. Mais comme eux, ils sont à l’aise, c’est bon.
Dans ce monde, je pense qu’il n’y a qu’un africain qui pourrait vendre son pays pour son intérêt personnel. Il n’y a qu’un africain qui va se plaindre d’un bourreau et supplier ce même bourreau de l’aider. Il n’y a qu’un africain qui va échouer et accuser tout le monde sauf lui-même. Et ça cette mentalité là c’est notre véritable problème. Tant qu’on a ça, prof, oui le blanc va vouloir nous exterminer avec raison : on n’apporte rien au monde en tant qu’humain, absolument rien (peut-être je me trompe mais je ne vois pas quelque chose).
J’espère que ça changera et honnêtement, il faudrait peut-être, créer des camps de vacances culturels pour tous les élèves camerounais où ils seront tous obligés d’aller en congés dans leurs villages et une liste d’activités à faire là-bas. A la rentrée, ils doivent soumettre l’album de ce qu’ils ont fait dans une rédaction à leur maître et prof. Je pense que là chacun s’attachera à sa terre et là ça ira bien. J’espère.
Djen (Université de Maroua)
Maroua le 04/04/2020 ».
Aujourd’hui, l’Europe compte sur notre ignorance généralisée pour faire de nous des malades présumées des pires épidémies passées et à venir. A peine on parle de Covid-19 que nous voyons sur les chaines de télévision française, des publicités des ONG demandant l’argent pour aider les africains qu’on annonce, mourront presque tous du Coronavirus, si le Blanc gentil ne lui vient pas en aide. Tout cela se passe alors que la France a franchi la barre de 20.000 morts et mon pays le Cameroun, la battre de 20 morts.
Mais comme on veut convaincre les camerounais d’accepter de servir de cobaye aux essais cliniques devant permettre à sauver les Blancs, on a déjà les camerounais qui sont à l’œuvre pour profiter eux aussi de ce nouveau marché des esclavages Noirs, des corps gratuits à mettre à la disposition des industries pharmaceutiques occidentales.
Il y a 35 ans, ils ont réussi à nous tromper pour le Sida et nous les avons laissé tester sur nous tout ce qu’ils ont voulu. Nous laisserons-nous encore embrouiller et enfumer pour le Covid-19 ? Accepterons-nous encore comme africains de payer la facture d’un mariage de la vie du bonheur, pour lequel nous ne sommes pas invités ?
Retroussons-nous les manches et utilisons notre intelligence plus qu’on ne l’a fait jusqu’aujourd’hui pour soulever l’Afrique de ses décombres passés et présents pour rendre vraie cette conclusion de Condorcet :
« Il arrivera ce moment où le soleil n’éclairera plus sur la terre que des hommes libres, et ne reconnaissant d’autre maître que leur raison ».
Jean-Paul Pougala
Genève, le 21/04/2020
(leçon re-publiée le 19/07/2025)