(texte)
Il me plait de commencer cette leçon par deux citations :
“La politique est une guerre sans effusion de sang, et la guerre une politique avec effusion de sang.” Mao Tsé-Toung (Chine)
“Si vous ressentez de la douleur, vous êtes vivant, si vous ressentez la douleur des autres, vous êtes Humain. Léon Tolstoï (Russie)
La radio de propagande française en Afrique, RFI, explique tous les jours aux africains en Modulation de Fréquence (FM) dans tous les villages africains qu’ils risquent d’être envahis par les Chinois, parce qu’en Chine, il n’y aurait pas assez d’espace pour 1,4 milliards d’habitants. La même chaine de radio, comme sa consoeur, la télévision de propagande française, France24, ne dit jamais aux africains que dans toute l’Afrique, en 2024, il y avait 750.000 chinois, c’est-à-dire le même chiffre que dans la France.
En d’autres mots, si en 2024, il y avait 750.000 chinois en France et la plupart ont la nationalité française et à aucun moment, sur les 65 millions de français avec ses 551 695 km², personne n’a jamais prétendu que ces chinois envahissent la France, comment est-ce possible que le même chiffre, de 750.000 chinois puissent envahir 1 milliards d’Africains sur 30 millions de km2 ?
La vérité est qu’avec 750.000 chinois vivant en France, il existe plusieurs vols quotidiens d’une dizaine de compagnies aériennes effectuant des vols toujours pleins de chinois, entre la France et la Chine et vice versa.
Ces 750.000 chinois qui sont pour la plupart des entrepreneurs contribuent au PIB de la France en dynamisant les relations économiques entre la France et la Chine.
C’est eux qui attirent les millions de touristes chinois qui chaque année dépensent sans compter dans les magasins de luxe à Paris. Et ces chinois-là, bien entendu, n’envahissent pas la France.
La radio de propagande britannique BBC-Afrique qui anime des chroniques presque quotidiennes pour entrainer les africains à la haine de la Chine, et les mettre en garde qu’ils risquent d’être envahis par les chinois, ne leur expliquent jamais qu’ils avaient en 2024, 450.000 chinois résidents avec souvent la nationalité britannique, sur un minuscule pays de 243 610 km² et une population totale de 68,35 millions d’habitants (2023), contre 300.000 chinois vivant au Nigeria, sur une superficie de 923 768 km², avec 227,9 millions d’habitants (2023).
Ni BBC, ni RFI ne diront aux africains que la Chine a réussi un exploit historique jamais réalisé par personne, par aucun pays, de sortir 836 millions de personnes de la pauvreté, sur une population de 1,4 milliard d’habitants et que pour cela, c’est le monde entier qui cherche à avoir les ingénieurs et les entrepreneurs pour stimuler leur économies et leur industrie, comme ils l’ont déjà fait en Chine.
Ces médias de propagande ne vous diront jamais que chaque année, l’Argentine donne 5.000 passeports aux chinois et nous verront plus loin comment ces nouveaux citoyens contribuent à sortir l’Argentine de la crise financière dans laquelle l’occident l’a plongée.
Ces médias de propagande et de la promotion de la haine des africains contre la Chine ne vous diront jamais que les miscules Emirats Arabe Unis ont 400.000 chinois entre ingénieurs et entrepreneurs, que l’Indonésie a 10 millions de Chinois, la Thailande 7 millions, la Malaisie, 7 millions, Singapour 3 millions sur une population total de 5,9 millions d’habitants.
Et surtout que le fameux miracle économique des pays d’Asie du Sud-Est, n’est rien d’autre que le succès de ces chinois.
Mais à rien ne servirait de raconter cette photographie d’une situation donnée à des africains sans leur donner la souffrance et les sacrifices qui l’accompagnent.
Question : Pourquoi la France et le Royaume Uni qui multiplient les conférences pour inciter les chinois à venir investir chez eux, ont si peur que les mêmes chinois aillent en Afrique ?
Réponse : C’est parce que la vraie force, la puissance des nations coloniales repose sur-évaluation de leurs capacités par les colonisés.
En Afrique, les populations ont tellement été soumis à la pression médiatique de la propagande des suprématistes blancs coloniaux qu’ils sont tous en bonne foi convaincus qu’ils sont pauvres parce qu’ils ne sont pas intelligents autant que leurs bourreaux européens.
Ils sont donc dans l’incapacité de comprendre qu’ils vivent dans une misère entretenue par ces mêmes bourreaux qu’ils prennent pour des sauveurs. Et le pragmatisme des Chinois, les ouvrirait forcément les yeux.
Karl Marx définit le capitalisme comme un système basé sur le profit.
Question : Et comment obtient-on le profit ?
Réponse : Par la Plus-Value
Question : Comment obtient-on la plus-value ?
Réponse : en payant peu les travailleurs, en poussant les pays à rester dans la pauvreté et être contraints de brader leurs ressources naturelles et surtout, les obliger à travailler exclusivement non pas pour eux, pour se nourrir, mais pour nourrir et assurer le confort des pays capitalistes de l’occident.
La Chine a dressé tout un peuple contre cette forme de capitalisme, basée sur l’exploitation de l’humain et la non re-distribution des ressources, en commençant par l’éducation de la masse populaire.
La Chine a fait sienne une autre pensée de Tolstoï dans « Guerre et Paix » :
« Pour instruire le peuple, trois choses sont nécessaires : des écoles, des écoles et encore des écoles. » Léon Tolstoï
Si tu ne veux pas que les capitalistes te déclarent une guerre permanente et perpétuelle, construis la paix en instruisant ton peuple, afin qu’il prenne le dessus sur le bourreau. La connaissance est aujourd’hui la première des puissances, même devant les armes.
L’INSTRUCTION COMME INSTRUMENT DE REVANCHE ET DE LIBERATION DES PEUPLES AUTRE FOIS COLONISES
Il y a 6 jours, mardi le 15 juillet 2025, les médias américains ont informé d’un scandale de l’entreprise américaine qui a gagné il y a 10 ans un contrat pour sécuriser les données du Pentagone, le ministère américain de la défense.
Question : C’est où le scandale ?
Réponse : Les Etats-Unis ont désigné comme leur ennemi, la Chine. Ils payent Microsoft pour les aider à se protéger de la Chine.
Et Microsoft prend le travail pour aller le confier aux ingénieurs chinois, même pas aux Etats-Unis, mais en Chine. Pire, on aurait pu penser que Microsoft est allée en Chine, pour payer moins cher. Non !
C’est même le contraire qui s’est produit. Microsoft est allé payer les ingénieurs chinois 10 fois plus cher que les ingénieurs américains pour ce travail.
Le président du Niger, le général Tiani, qui prétendait le même salaire entre les ingénieurs chinois au Niger que les ingénieurs du Niger, doit être tombé de son siège présidentiel quand il a lu l’explication de Microsoft disant : un ingénieur formé aux Etats-Unis est moins compétent qu’un ingénieur formé en Chine.
Même pas besoin de se déplacer vers les Etats-Unis, les ingénieurs chinois en restant en Chine, touchent plus que leurs collègues américains de grade supérieur, c’est-à-dire qui contrôlent leurs collègues en Chine.
Et l’enquête de Propublica de conclure : les ingénieurs américains sensés contrôler leurs collègues chinois ont une connaissance en informatique, inférieure à ceux en Chine, qu’ils doivent surveiller.
Microsoft se défend, en donnant l’exemple des entreprises concurrentes, qui n’ont pas voulu suivre leur exemple, comme la sécurité du Ministère Américain des Affaires Etrangères où des Hackers chinois plus expérimentés ont en 2023 téléchargé 60.000 courriels hautement confidentiels sur la sécurité des Etats-Unis et les ingénieurs américains supposés les bloquer n’ont rien pu faire.
Allons lire avec précision ce que l’analyse dit en détail.
Nous sommes mardi le 15 juillet 2025, deux journalistes de Propublica, Renée Dudley et Doris Burke
écrivent :
(…) Microsoft utilise des ingénieurs en Chine pour maintenir les systèmes informatiques du Pentagone (ministère de la Défense) – avec une supervision minimale du personnel américain – laissant certaines des données les plus sensibles du pays, vulnérables au piratage de son principal adversaire cybernétique (la Chine), selon une enquête de ProPublica.
Cet accord, qui a été crucial pour que Microsoft remporte le marché du cloud computing du gouvernement fédéral il y a dix ans, repose sur des ingénieurs américains disposant d’habilitations de sécurité pour superviser le travail et servir de barrière contre l’espionnage et le sabotage.
Mais ces ingénieurs américains, surnommés « escortes numériques », manquent souvent de l’expertise technique nécessaire pour surveiller des ingénieurs Chinois aux compétences bien plus pointues, a constaté ProPublica. Certains (des ingénieurs américains) sont d’anciens militaires peu expérimentés en codage et rémunérés à peine au-dessus du salaire minimum.
(…)
Le Bureau du Directeur du renseignement national a qualifié la Chine de « cybermenace la plus active et la plus persistante pour le gouvernement américain, le secteur privé et les réseaux d’infrastructures critiques ». L’un des exemples les plus marquants de cette menace s’est produit en 2023, lorsque des pirates informatiques chinois ont infiltré les boîtes mail cloud de hauts fonctionnaires américains, dérobant des données et des courriels au secrétaire au Commerce, à l’ambassadeur des États-Unis en Chine et à d’autres personnes travaillant sur des questions de sécurité nationale. Les intrus ont téléchargé environ 60 000 courriels provenant uniquement du Département d’État. (…)
On ignore si d’autres fournisseurs de services cloud du gouvernement fédéral utilisent des escortes numériques (pour contrôler des ingénieurs chinois) dans le cadre de leur support technique. Amazon Web Services et Google Cloud ont refusé de commenter officiellement cet article. Oracle n’a pas répondu aux demandes de commentaires.(…)
« Si quelqu’un exécutait un script appelé “fix_servers.sh” mais qu’il provoquait une attaque malveillante, [les escortes] (ingénieurs Américains) n’en auraient aucune idée », a déclaré Matthew Erickson, ancien ingénieur Microsoft ayant travaillé sur le système d’escorte, à ProPublica par courriel. (…)
On ne sait pas exactement dans quelle mesure les responsables fédéraux (américains) ont compris ces informations. (…)
Source : https://www.propublica.org/article/microsoft-digital-escorts-pentagon-defense-department-china-hackers
Le colonisé africain a quelque chose de particulier, c’est que parmi tous les colonisés, c’est le seul qui a connu en plus, quatre siècles d’esclavage de la part des européens.
La conséquence d’une telle souffrance a été catastrophique même sur le cerveau des Africains.
Résultat des courses, quand le monde entier va à droite, les Africains vont à gauche.
Quand le monde entier monte, les Africains descendent.
Au moment où le monde entier fait la course à attirer le maximum de chinois, pour profiter de la croissance de ce pays, les africains vont le jeu contraire, eux ils annoncent de détester les chinois.
Au moment où les autres pays pauvres offrent la nationalité aux Chinois, 5.000 chinois obtiennent la nationalité argentine chaque année, depuis 20 ans, les dirigeants africains donnent quelques aux chinois quelques jours pour quitter leur pays.
Question : Combien de chinois y a-il en Afrique aujourd’hui ?
Réponse : Selon Statista, dans tous les 54 pays africains, il y avait en 2022, 750.000 chinois en Afrique. C’est-à-dire le même nombre des chinois dans un seul pays européen comme la France, où ils ont en plus, la nationalité du pays d’accueil.
Question : Quels sont les pays du monde qui reçoivent plus d’investissements chinois ? Et pourquoi ?
Réponse : 76% des investissements chinois vont en Asie et pour cause, l’Indonésie est le pays au monde avec le plus de chinois : ils sont plus de 10 millions de chinois en Indonésie, plus de 7 millions de Chinois en Malaisie sur 2 millions d’habitants soit 1/3 de la population, 3 millions à Singapour sur une population de 5,9 millions d’habitants soit plus de la moitié de la population,
C’est le continent nord-américain qui suit, avec 5,5 millions de chinois aux Etats-Unis, 2 millions au Canada.
Voici ce qu’écrit Statista à ce sujet :
(…) Parmi les pays qui accueillent le plus grand nombre d’expatriés chinois, c’est en Indonésie que vit la plus grande communauté de la diaspora chinoise : plus de dix millions de personnes en 2022, selon les derniers chiffres publiés par le Overseas Community Affairs Council de Taïwan (OCAC). La plupart sont des descendants de migrants nés en Chine qui se sont installés en Indonésie il y a relativement longtemps.
On trouve également une importante communauté chinoise en Thaïlande et en Malaisie : autour de 7 millions d’expatriés. Viennent ensuite les États-Unis (5,5 millions), Singapour (3 millions), le Canada (près de 2 millions) et l’Australie (1,4 millions).
Un grand nombre des « Chinois d’outre-mer » vivant au Canada et en Australie sont issue d’une immigration récente et ne sont arrivés dans ces pays qu’au cours des vingt dernières années.
Comme le détaille notre infographie, en France, la communauté des résidents chinois était estimée à 750 000 personnes en 2022, ce qui en fait la diaspora chinoise la plus importante d’Europe, devant les communautés installées au Royaume-Uni (470 000 personnes) et en Italie (300 000).
Source : https://fr.statista.com/infographie/31728/diaspora-chinoise-dans-le-monde-pays-comptant-le-plus-expatries-chinois/
Je retiens ceci :
« en France, la communauté des résidents chinois était estimée à 750 000 personnes en 2022, ce qui en fait la diaspora chinoise la plus importante d’Europe, »
Il vous semble qu’un jour quelqu’un en France a dit que les Chinois envahissent la France ?
Si la Chine a levé les visas avec tous ces pays, mais pas en Afrique, c’est avant tout pour faciliter le retour au pays de ces 750.000 chinois qui vivent en France et qui pour la plupart ont pris les passeports français. Ils sont presque tous des entrepreneurs et c’est eux qui tiennent en main l’essentiel des échanges commerciaux entre la France et la Chine.
Comme dans le cas du Club Med detenu à 100% par la Chine, avec un nouveau PDG chinois qui remplace monsieur Giscard, ce sont encore ces Chinois avec la nationalité française qui vont gérer les tous les sites touristiques que le Club Med possède sur le continent africain.
Question : Que vont demander les chefs d’état africains à la Chine qui puisse contribuer au développement de leurs pays ?
Réponse : Rien ! Tous se croient malins de faire une liste de courses qu’ils présentent au président chinois, pour demander une route, un hôpital, un parlement, etc. Mais on ne développe pas un pays avec les routes ou des hôpitaux qui sont des postes de dépenses et non de production de richesses.
A la place, l’Argentine de 2005 à 2015, en 10 ans, a demandé et obtenu que le nombre de chinois dans le pays passe de 60.000 à 120.000.
Question : Pourquoi introduire dans le protocole d’accord avec la Chine, l’arrivée des Chinois ?
Réponse : Parce que c’est une manière pour l’Argentine de s’accrocher à la locomotive de création de richesses de la Chine. Ces nouveaux Chinois sont arrivés en Argentine créer des plantations, des fermes. Dans les négociations avec la Chine, l’Argentine dispose aujourd’hui d’un levier de puissance sur la Chine fait de ces anciens chinois devenus Argentins.
Leur contribution dans les échanges entre l’Argentine et la Chine a inversé le rapport de force et aujourd’hui, la balance commerciale entre l’Argentine et la Chine est excédentaire au profit de l’Argentine.
C’est cet excédent qui est l’instrument de la création de richesses dans une Argentine encore plombée par ses relations inégale de prédations de l’Occident.
Le réseaux des hoteliers argentians Argentina Excepcion écrit :
Les Chinois forment aujourd’hui la 4e communauté d’immigrants la plus importante en Argentine, juste après les pays voisins de la Bolivie, du Paraguay et du Pérou. Ce n’est qu’en 1990 qu’ils dépassèrent le nombre de Japonais et Coréens, installés bien plus tôt en Argentine. En moyenne, 5000 Chinois obtiennent la citoyenneté argentine par an. Il y a un petit quartier chinois dans la capitale créé en 1980 au sud du barrio Belgrano avec pas moins de 85 magasins asiatiques. Présents dans tous les quartiers de la capitale, les Chinois se réunissent pour les fêtes traditionnelles comme le nouvel an chinois dans le Barrio Chino.
Dans ce pays pourtant habitué aux vagues successives d’immigration, on peut observer un choc des cultures, entre un peuple chinois plutôt réservé par sa culture et la barrière de la langue et la civilisation argentine qui a hérité de l’expansivité et du bagout méditerranéens. En Argentine, les communautés asiatiques sont celles qui se métissent le moins, jusqu’à présent.
Avec 60 000 Chinois arrivés en Argentine en 2005-2006, la communauté a doublé et compte plus de 120 000 membres. Taiwán et Fujian (province côtière voisine) fournissent 80 % du contingent d’immigrés. La plupart vivent à Buenos Aires et exercent leur profession de gérants de supermarché, très présents dans le commerce de détail, épiceries et petits supermarchés. Une minorité originaire de Canton ouvre plutôt restaurants, buffets à volonté, import export de textile en gros et boutiques de cadeaux. Quasiment 20 négoces asiatiques ouvrent par mois, et on peut d’ores et déjà en dénombrer pas moins de 10 000 en Argentine. Ils sont très organisés et structurés en associations et groupements d’intérêts.
Le CASREC ou Chambre Argentine de Supermarchés de Résidents Chinois contrôle 28% de l’industrie de la grande distribution argentine via ses 6 000 membres, avec $5 000 millions de chiffre d’affaires. Miguel Angel Calvete, qui dirige le puissant syndicat CASREC explique cette forte concentration par le regroupement familial exigé pour l’obtention du visa.
Source : https://www.argentina-excepcion.com/guide-voyage/nationalites-argentine/immigration-asie#:~:text=En%20Argentine%2C%20les%20communaut%C3%A9s%20asiatiques,%25%20du%20contingent%20d%27immigr%C3%A9s.
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Lire la suite sur www.pougala.net
Jean-Paul Pougala
Lundi le 21 Juillet 2025
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