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L’économie de la connaissance – Pour émanciper le Noir, nous avons besoin d’une nouvelle génération d’éditeurs africains formés à la Pougala Academy, pratiquant la rigueur scientifique pour libérer toute la communauté Noire.
Dans la collection des “Cahiers de prison” qu’il écrit de sa prison, en 1932, l’intellectuel italien Antonio Gramsci intitule le cahier 12 :
«Remarques et notes éparses en vue d’un groupe d’essais sur l’histoire des intellectuels et de la culture en Italie».
Gramsci constate tout simplement l’inefficacité politique de la masse des paysans – qui remplit, pourtant, une fonction essentielle dans la chaine de production – par le fait qu’elle ne produit pas ses propres intellectuels «organiques», alors que d’autres groupes hégémoniques tirent de cette masse paysanne nombre de leurs intellectuels qu’ils mettent à leur service.
Remplacez dans cette phrase de Gramsci, le mot “paysans” par “colonisés” ou même “colonisés africains”.
Et vous constaterez que les colonisés africains ne produisent pas leurs propres narrations, pour paraphraser Gramsci, leurs propres intellectuels organiques.
A la place, on a des intellectuels colonisés qui sont résolument au service de la narration suprématiste européenne qui inonde le continent africain.
Dans le livre au programme d’histoire pour la classe de 6ème et 5ème au Cameroun, c’est-à-dire destiné aux enfants de 11 et 12 ans qui entrent au collège pour la première fois, le mot « Cameroun » n’apparait pour la première fois qu’à la page 121.
Il s’agit du manuel scolaire dont le but est de former les consciences collectives pour une Nation Camerounaise.
Mais de quoi a-t-on parlé dans les 120 premières pages ?
De ce qui est important pour la France, bien sûr.
Souvent j’entends les intellectuels africains dire à l’unisson qu’il faut reformer le système éducatif africain, mais je leur pose toujours la question : « oui, mais par qui ? ».
A quoi cela sert-il de reformer un système éducatif pour les mêmes intellectuels qui n’ont pas compris le système d’hégémonie prédatrice européenne elle-même dont ils sont les premières victimes ?
Le colonisé n’est pas au courant du fait que le système colonial qui l’a éduqué ne lui a pas donné les instruments pour le déconstruire, pour le combattre.
Et espère s’en servir pour éduquer les autres colonisés.
Ceux qui ont écrit le programme que les auteurs ont suivi pour écrire ce livre croient en bonne foi que l’histoire est une compilation des faits chronologiques.
Et s’ils ne parlent du Cameroun qu’à la 121ème page, c’est bien parce qu’ils ont été obligé de suivre un ordre chronologique pour parler d’abord de l’antiquité européenne, du moyen-âge européen, des temps modernes européens, de la première guerre mondiale, ensuite de la deuxième guerre mondiale et finalement du Cameroun.
Ils ne comprennent pas que si les français parlent tant des deux guerres dites mondiales et les désignent ainsi, c’est parce qu’elles ont été déterminantes pour la suites des évènements sur leur continent.
C’est parce qu’ils veulent les utiliser pour forger la conscience collective de leur Nation toujours en construction.
Et la suite de l’importance donnée à ces deux guerres, accompagne l’enfant devant toutes les mairies de France, où il y a au moins un monument sur lequel il est inscrit : « A nos morts ».
Et très souvent, il y a la liste de ces morts-là.
Si au Cameroun, on évite de parler de nos morts pour la guerre d’indépendance, pour ne pas fâcher la France, ce n’est pas uniquement la faute des politiciens, mais des industriels camerounais qui croient en bonne foi qu’ils peuvent se passer de la construction de la conscience patriotique nationale sur laquelle se repose toute création de richesses durable en conditions de guerre économique entre les Nations.
Si les thèmes comme le tribalisme, ou d’autres déchéances ont pris le dessus, c’est à cause d’un déficit des éditeurs patriotiques qui s’organisent pour saturer l’espace de la communication publique par une narration consensuelle et rassembleuse qui mette au cœur des pensées collectives, l’objectif de la recherche de l’excellence intellectuelle au service d’une prospérité partagée, indispensable pour la construction de la puissance de la Nation.
Il nous faut des Nouveaux Industriels Africains qui se donnent pour devoir de sortir le peuple de la misère intellectuelle, parce que l’industrie de demain sera avant tout, l’industrie de la connaissance et non plus seulement celle de la fabrication des produits matériels.
Mais pour y arriver, encore faut-il que ces Nouveaux Industriels soient eux-mêmes suffisamment cultivés, pour ne pas eux aussi diffuser les idées reçues, les fake-news, soi-disant pour donner la fierté aux africains.
Pourquoi pensez-vous que les intellectuels d’un pays comme le Cameroun peuvent répéter comme un refrain une fausseté du genre : « Le Cameroun est l’Afrique en miniature » ?
Alors que c’est complètement faux, puisque ce pays africain n’a pas les populations méditerranéennes, il n’a pas les populations de l’Afrique Orientale, encore moins, les populations de l’Afrique australe.
Sur le plan du climat, le Cameroun n’a pas l’hiver, connu ailleurs en Afrique, comme en Afrique du Nord et en Afrique Australe.
Sur le pan linguistique, c’est la même chose. L’Unesco a déjà classé les langues parlées en Afrique et le Cameroun est loin d’en représenter la moitié.
La réponse tient essentiellement au niveau culturel extrêmement bas des éditeurs camerounais qui ont laissé se propager une telle fausse information.
Quand un éditeur croit à la sorcellerie, vous croyez qu’il peut contribuer à la diffusion de quel genre de connaissances ? Depuis 2011, l’Institut d’Etudes Géostratégiques (ieg) que je dirige, travaille pour émerger une nouvelle classe de bourgeoisie africaine, qui comme les autres bourgeoisies du monde, se cultive elle-même d’abord, pour ensuite diffuser aux autres, ce qu’elle a elle-même compris et appris.
Il ne s’agissait pas uniquement de former des jeunes africains pour apprendre à produire la richesse, mais nous leur avons enseigné à bouger, pour voyager vers l’Asie, c’est-à-dire, loin des sentiers tracés pour eux, par les colonisateurs britanniques et français.
Nous leur avons enseigné à se cultiver au maximum, à travers un abonnement GOLD pris sur www.pougala.net.
Il s’’agit maintenant de passer à la phase suivante de notre combat, celle de l’occupation de l’espace éducationnel avec les balises que nous leur avons enseignées, pour savoir en toute situation, situer nos intérêts collectifs d’Africains.
Il s’agit maintenant de devenir à côté de vos activités d’industriels, comme les autres intellectuels du monde entier, des éditeurs cultivés, avertis, informés des enjeux géostratégiques du moment.
Un éditeur Africain passé par la Pougala Academy, sait qu’il ne peut pas participer à la diffusion des vocabulaires suprématistes blancs comme « Traite Négrière » ou « Commerce Triangulaire ».
Mais de participer à la diffusion des manuels rigoureux qui expliquent que si nous ne retenons pas certaines affirmations historiques des européens, c’est à cause d’une insuffisance criante des preuves matériels.
Quand à la fin de la formation Rinvindaf, je leur dis aurevoir avec les phrases, comme :
« Maintenant vous êtes préparés pour contribuer à construire une nouvelle Afrique qui refuse de vivre à genoux ou qui refuse de tendre l’autre joue », c’est bien cela la pratique de refuser de tendre l’autre joue que d’exiger de l’Européen qui prétend que c’est roi Douala qui aurait écrit une lettre à la reine d’Angleterre pour venir nous coloniser, d’en fournir les preuves.
Il faut pour cela avoir l’intelligence de savoir comme aujourd’hui, les courtisans tu président des Etats-Unis lui disent qu’il est beau et puissant, jusqu’aux 7 dirigeants européens qui lui ont dit à la Maison Blanche qu’il était le Président de l’Europe, dans le temps, les courtisans des rois d’Europe aimaient flatter leurs souverains en leur racontant avec des fausses lettres que le monde entier souhaitait devenir leurs colonies.
Pour cette raison, une lettre écrite en langue anglaise, langue méconnue par les chefs Sawa à l’époque ne peut être retenue authentique, sans authentifier le parcours suivi par une telle lettre.
Et c’est aux nouveaux éditeurs africains d’arrêter de publier les textes qui diffusent de tels mensonges.
S’il y avait Traite qu’est-ce que l’Afrique a fait de ce qu’elle a reçu dans l’échange pendant quatre siècles ?
S’il y avait un commerce des esclaves et qui a duré 4 siècles, qu’ont fait les africains de leur part du butin ?
Et quand on est passé à la colonisation, ceux qui profitaient de l’esclavage en Afrique auraient dû créer une guerre pour empêcher ce passage.
Où y -t-il eu une guerre des africains pour la continuité de l’esclavage ? On dispose de quelles preuves des fortunes amassées où résultant de l’esclavage ?
La liste de ce qui ne va pas dans l’édition africaine d’aujourd’hui qui ensuite imprègne le système éducatif est longue.
C’est insultant pour tout Africain qu’il y ait des éditeurs africains qui publient des livres où il est écrit : « Le Cameroun a été découvert par les Portugais ».
« Créez votre propre Maison d’Edition et nous nous chargeons du reste ! »
C’est le nom d’un des deux nombreux modules que nous développerons durant le troisième et dernier jour de la formation Rinvindaf qui se tiendra dans un mois à Bafang.
Il s’agit pour nous d’entrer dans une nouvelle dimension de l’économie mondiale, celle de la connaissance qui sera le levier de puissance des Nations pour le prochain millénaire.
L’Afrique a raté le premier rendez-vous de l’économie mondiale, appelé Mercantilisme qui a porté à notre mise en esclavage.
L’Afrique a raté le deuxième rendez-vous de l’économie mondiale, celle de la révolution industrielle qui a porté à notre mise en colonisation.
Nous ne pouvons pas rater le troisième rendez-vous mondial, basé sur la production et la diffusion de la connaissance, portée par les industriels, portés par une nouvelle génération d’industriels qui vont remplacer ceux que nous connaissons aujourd’hui.
Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi partout dans le monde, les banques sont détenues par les industriels sauf en Afrique ?
Maintenant, posez-vous les bonnes questions : Pourquoi en France, en Italie, en Allemagne, aux Etats-Unis, c’est cette nouvelle génération de ceux qui contrôlent la nouvelle industrie qui contrôlent les librairies, les maisons d’édition, les journaux, les magazines, les télévisions, la téléphonie, les services internet, le cloud etc. ?
Réponse : C’est parce que l’ère qui est en train de s’ouvrir à nous est celle que domineront ceux qui contrôle l’information, et ceux qui vont contrôler l’information seront ceux qui tiennent les connaissances. C’est à ce niveau que se joue la nouvelle compétition des intelligences.
Dans un mois, du 25 au 27 septembre 2025 à Bafang, au troisième jour de la formation, nous allons vous montrer ce que l’Institut d’Etudes Géostratégiques (ieg) a préparé pour faire entrer les Nouveaux Industriels Africains comme des protagonistes dans cette nouvelle ère, pour ne plus rater le rendez-vous des hommes libres qui décident de leur destin, parce qu’ils sont porteurs de la bonne information au bon moment.
Le premier champ de bataille que nous allons investir sera celui des manuels scolaires, sans oublier les cahiers utilisés à l’école par les enfants.
L’enfant africain est aujourd’hui, préparé dès le jeune âge à l’abrutissement depuis l’image qui est portée sur les couvertures des cahiers qu’il utilise. Les raisons sont souvent tellement mercantilistes qu’absurdes.
Il s’agit des actrices célèbres des télénovelas brésiliennes pour les fillettes, parce qu’on veut séduire à l’achat de ces cahiers, les mamans et des joueurs de football les plus encensés par les médias occidentaux, destinés pour inciter à l’achat les papas pour leurs garçons.
C’est à nous, Nouveaux Industriels Africains passés par Bafang de siffler la fin de la récréation, pour nous accrocher au nouveau train de la prospérité mondiale tirée par la connaissance pointue des humains.
Les manuels scolaires !
En 2019 j’ai publié mon premier manuel scolaire, le livre d’histoire pour la classe de troisième au Cameroun, pour comprendre le système et mes blocages en Afrique.
Et c’est mûri des différents goulots d’étranglements au Cameroun que nous avons mis au point les stratégies que nous allons partager avec vous durant la formation du mois prochain à Bafang.
Comme en France ou en Italie, nous avons créé au sein de l’Institut d’Etudes Géostratégiques (ieg) une Commission pour choisir les thèmes qui doivent figurer dans nos manuels scolaires, et qui doivent servir pour forger un meilleur citoyen africain depuis l’âge de 6 ans, et c’est elle qui valide le contenu des livres à mettre à la disposition, non plus des états africains, mais des familles africaines.
Nous apportons la correction nécessaire à ce qui existe aujourd’hui pour proposer aux familles des livres alternatifs dans tous les domaines que nous jugeons prioritaires pour l’éducation de nos enfants africains.
L’accent est mis sur les livres scientifiques avec la promotion et la vulgarisation des mathématiques comme le cœur de nos nouvelles Maisons d’Editions que nous allons vous former à créer à partir donc de la prochaine formation de Bafang.
CONCLUSION
L’industriel africain de demain doit aussi maîtriser la production des articles immatériels, comme la connaissance. Nous ne pouvons pas continuer à laisser la formation de la conscience africaine aux personnes qui ne savent pas situer les intérêts de l’Afrique dans leur imagination.
Rendez-vous dans un mois à Bafang. Pour vous joindre à nous, inscrivez-vous sur www.ieg.ovh ou www.iegeducation.com ou écrivez au secrétariat par Whatapps sur +33-606496058
Bienvenue dans cette nouvelle Afrique qui se donne les moyens de rendre la gifle.
Jean-Paul Pougala
Mardi le 26 Août 2025
P.S : le voyage en Chine se passe deux fois par an.
Nous organiserons une visite de notre imprimerie à Pékin. C’est dans ces locaux que s’est tenue il y a 10 ans en 2015, la session de la formation Rinvindaf-Pékin. Les diplômés de la Pougala Academy Chine, sont donc déjà chez eux ici depuis 10 ans, de l’aveu même du directeur général dans son message de bienvenue marquant le début de la formation.
PPS :
Rendez-vous à l’hotel Sawa de Bonanjo à Douala le dimanche 14 septembre 2025 à partir de 14 heures. Si je ne parviens pas à me libérer et être au cameroun pour cette date, ce sera plutot le dimanche d’après le 21 septembre 2025.
Comme d’habitude, la rencontre est publique et gratuite pour tout le monde. Comme d’habitude, si vous avez un projet et vous voulez mon avis, il faudra contacter Theo (654-730-400) pour prendre rendez-vous le même matin toujours à l’hotel Sawa, avant la rencontre.
Et si vous voulez vous joindre à nous, mais votre argent ne suffit pas, parce que vous êtes un étudiant, pour assouplir les modalités de paiement avec le temps, c’est toujours avec Théo qu’il faut parler.
Jean-Paul POUGALA