(édito)

La gestion calamiteuse des ressources du Cameroun par une équipe sans ambition
patriotique est la conséquence d’un échec collectif qui interpelle tous les citoyens.
Le gouvernement RDPC est à bout de souffle et ne peut proposer une alternative à ses
échecs qui ont mis le pays en branle. Les raisons sont nombreuses. Mais nous citerons
quelques-unes qui sont frappantes et que les âmes encore vaillantes et vivantes n’ont cessé
de dénoncer :

  • Les mauvais choix des investissements ;
  • La politique éducative ;
  • La corruption endémique des acteurs politiques ;
  • Le tribalisme ;
  • La centralisation de tous les pouvoirs au sommet de l’Etat ;
  • L’absence de politique régionale ;
  • L’impunité ;
  • L’envol de la dette publique, etc.
    Au bout de quarante-deux ans de népotisme, les femmes et les hommes du pouvoir se
    voilent la face. Le déficit démocratique a pétri le citoyen. Il en a fait des femmes et des
    hommes soumis, malléables à souhait, obéissants, moutonniers et sans ambitions. Le lien
    social s’est délité sous la pression des inégalités et la pauvreté, poussant la jeunesse vers
    l’exil.
    Pour mettre fin à cette gabegie, Paul Biya n’a pas été inspiré. Il aurait pu rattraper le tir par
    une rotation des gouvernants qui s’éternisent depuis des décennies à leurs postes. Mais ces
    derniers continuent inlassablement à piller les deniers publics et à creuser le déficit abyssal
    de notre dette. Il a été incapable, au cours de son long règne, de faire une autocritique
    nationale.
    On ne peut développer un pays avec les mêmes acteurs boulimiques dont l’enrichissement
    personnel est le seul but.
    Ce gouvernement s’est-il interrogé sur ses erreurs structurelles ? Il est incapable de
    présenter un bilan positif dans tous les secteurs de notre économie. Ces échecs sont la
    conséquence de la pauvreté galopante et de la corruption endémique.
    Dans sa chute irréversible, le pouvoir politique entraîne les chefs traditionnels dont la
    crédibilité s’effiole tous les jours.
    Le constat politique, économique et social au bout d’une quarantaine d’années est à
    l’image de nos décideurs. Un échec frappant. Un gâchis qui ne saurait se poursuivre dans

un monde où l’Afrique doit s’émanciper de ses maitres occidentaux et compter sur elle-
même.

Les forces hégémoniques doivent libérer tous les prisonniers politiques pour une
réconciliation nationale et mettre fin à la haine atavique qui anime toute l’équipe
dirigeante.
Les prochaines élections présidentielles doivent se dérouler dans un climat social apaisé et
réintégrer la candidature de Maurice Kamto.

Par Michel Lobé Etamé
Journaliste Indépendant, Essayiste et romancier

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