Gabon Quand les caciques du PDG menacent la communauté Mpongwe.
L’affaire qui menace l’unité des mpongwe.
La désignation du nouveau chef mpongwe pose de graves problèmes. 
Avant son décès récent, le chef Mpongwe confie la gestion de la chefferie à deux dépositaires de la tradition: Antchouet et Igonguy. Ils doivent notamment liquider les affaires courantes et organiser la désignation du prochain chef. 
D’après la tradition, le nouveau chef doit être choisi de manière mystique. 
Les ancêtres doivent le posséder pour s’adresser à l’ensemble de la communauté
D’après les sources du dossier, des pédégistes de la communauté veulent récupérer la chefferie de gré ou de force, en vue de la prochaine élection présidentielle. 
Toujours d’après nos sources, ces pédégistes seraient convaincus que Ping a gagné les élections grâce à l’onction de l’ancien chef(cérémonie du 23 Juillet 2016). 
Contrairement à la tradition, ils veulent désormais imposer la désignation du nouveau chef par élection(à coup de CFA et d’intimidations). 
Ce que la communauté a catégoriquement refusé. 
Pour désactiver les contestataires et sous l’impulsion du nouveau ministre de la défense, les pédégistes leur ont porté plainte au B2 pour “vol de reliques”. 
Lors de l’interrogatoire, Antchouet et Igonguy demandent l’identité du ou des plaignants; “les ordres viennent d’en haut”, leur répondent les enquêteurs. Ils s’étonnent ensuite d’être accusés d’avoir volé des reliques dont ils sont dépositaires: “c’est comme voler des meubles de notre propre maison”. 
Le clou du spectacle arrive quand les enquêteurs leur disent: “on nous a demandé de vous demander ce que vous avez volé exactement” – pour rappel, seules des personnes autorisées peuvent pénétrer le sanctuaire du chef – Là, on était au comble de l’humour. Les enquêteurs eux-mêmes ont réalisé le ridicule de la situation. Le B2 s’est lavé les mains, se déclarant incompétent. Comme ce groupe de pédégistes a fait sceller la chefferie, les deux anciens ont convoqué une réunion de confrontation qui s’est tenue à l’école publique de Glass, il y a quelques semaines. 
Les plaignants du PDG ne sont même pas venus, certainement pour échapper à l’humiliation. 
Un sénateur PDG, médiateur sensé régler le litige, se serait tranquillement retiré de l’affaire vu la tournure. 
Conclusions :
– Encore une frappe de taille depuis le sommet de l’état 
– La mentalité pédégiste ne changera jamais. Prêts à mettre toute une communauté à feu et à sang pour leurs petits intérêts matériels 
– Le PDG n’abandonnera pas l’idée de faire oindre son candidat aux futures élections présidentielles par le chef Mpongwe. 
– C’est une honte de profaner ainsi nos traditions. Faire sceller une chefferie aussi importante par purs calculs politiques. 
Les Pédégistes à la manœuvre (d’après les protagonistes du dossier) :
1 ministre en poste, 
1 ancien ministre,
1 sénateur, 
1 médecin-général militaire retraité, 
1 ancien maire, 
1 directeur administratif. 
1 pharmacien 
La suite au prochain épisode. 
S. ZENG

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