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Comment et Pourquoi les Camerounais sont-ils devenus Chrétiens ?

“C’est quoi les Sixas ?”

Avant de répondre à cette question, il convient de revenir à l’histoire européenne, pour mieux comprendre ce qui va se passer en Afrique.

Qui était Monseigneur François-Xavier Vogt ?

Et pourquoi c’est lui que le Vatican choisit comme Vicaire du Cameroun ?

Pour mieux répondre à ces questions, il vaut mieux répondre à une autre :

Mgr François-Xavier Vogt était de quelle nationalité ?

La réponse : Français, Allemand et Français

Mais avant de parler de Vogt, allons à la découverte d’un autre personnage : Anton Hubert Fischer.

Fischer est né le 30 mai 1840 dans la ville allemande de Jülich en Rhénanie, et mort le 30 juillet 1912 à Bad Neuenahr, toujours en Allemagne.

Fischer est un prêtre catholique, professeur à l’université de Cologne. Il est nommé évêque de Juliopolis en 1889 et archevêque de Cologne en 1902.

Quelques mois avant sa mort, le pape, l’Italien Vincenzo Gioacchino Raffaele Luigi Pecci dit Léon XIII le nomme cardinal lors du consistoire du 22 juin 1903.

Le 20 Juillet, le pape qui a 93 ans meurt. Fischer depuis moins d’un mois cardinal participe au conclave de 1903, qui va élire le 4 août 1903, le nouveau pape, l’Italien Giuseppe Melchiorre Sarto, dit Pie X.

Le cardinal Fisher a besoin d’envoyer un prêtre monter une mission pour accompagner la colonisation allemande en Afrique orientale allemande (actuelle Tanzanie).
Le 14 octobre 1906, il nomme François-Xavier Vogt, jeune prêtre de 35 ans, évêque titulaire (ou in partibus) de Celenderis, vicaire apostolique de la nouvelle circonscription du Zanguebar central avec comme siège Bagamoyo, en face de Zanzibar.

François-Xavier Vogt, né le 3 décembre 1870 à Marlenheim en Alsace, à l’époque, une ville française qui va devenir l’année suivante, en 1871, une ville allemande, il va mourir à Yaoundé au Cameroun le 4 mars 1943, comme français.

Monseigneur Vogt avec toutes les autres communautés confessionnelles catholiques et protestantes ont réussi leur oeuvre d’accompagner la colonisation allemande en Afrique Orientale Allemande, dans la logique « cujus regio, ejus religio » (tel souverain, telle religion), des Traités de Westphalie en 1648 (en conclusion de la guerre dite de 30 ans).

En 1914, c’est le début de la première guerre mondiale qui oppose la France et l’Allemagne.

En 1916, 10 ans après son arrivée à Bagamoyo, un Bataillon de l’armée navale royale Britannique bombarde Bagamoyo et occupe la ville.

L’évêque Vogt est fait prisonnier. Mais il se défend, disant qu’il est français et non allemand, par sa naissance en Alsace.

Les colons britanniques ont besoin des pasteurs anglicans et non catholiques pour les accompagner dans leur oeuvre de colonisation de l’Afrique. Ils n’ont donc pas besoin de lui.

En 1918, au moment du départ des allemands, la quasi-totalité des écoles primaires et secondaires sont confessionnelles. L’objectif de faire passer toutes les futures élites du pays dans un moule créationniste permettait d’utiliser le fatalisme de ces nouveaux croyants pour mieux les dompter.

En 1921, Monseigneur Vogt est chassé par les Anglais, de “l’Afrique Orientale Allemande”, vers ce qu’il appelle son pays, la France.

Il ne va pas chômer pendant longtemps, puisqu’à peine 2 ans après, il est invité par la France à reproduire son succès de 10 ans avec les allemands, au service de la colonisation française au Cameroun où il arrive à Douala le 22 Octobre 1922, après un voyage long de 20 jours de bateau.

Il a en plus, deux avantages que peu de prêtres français n’ont : il parle allemand, il parle français, il a déjà aidé les allemands à construire le système de renseignement, à partir du réseau des catéchistes.

LA NOUVELLE AVENTURE DE VOGT AU CAMEROUN POUR LE COMPTE DE LA FRANCE

L’histoire démarre le 13 décembre 1553 à Pau, en France. C’est la naissance de Henri de Bourbon, qui deviendra Henri IV (roi de France de 1589 jusqu’à son assassinat en 1610).

C’est le roi qui mettra fin à la plus destructrice guerre civile en France qui va durer 36 ans, de 1562 à 1598 appelée “guerre de religion”. En ces 36 ans, il y aura un total de 8 guerres des catholiques contre les protestants.

Le 24 août 1572, jour de la saint Barthélemy et les jours suivants, environ 30.000 Protestants sont tués dans toute la France par les Catholiques, qui considèrent que la France est une terre Catholique.

Le prêtre Dominicain Jacques Clément (1567 – 1er août 1589), assassine le roi Henri III le 1er août 1589. Lui-même est tué sur le champ par les gardes du roi. Selon l’historien Jacques de Thou, dans “Histoire universelle”, liv. XCVI, “le Pape Sixte V est si content de cet assassinat du Roi de France, Henri III, qu’il fait publiquement le 11 septembre 1589 l’éloge de l’assassin, le moine Dominicain : Jacques Clément qu’il désigne comme « Martyr » et veut canoniser (pour qu’il soit fait Saint).

Les Catholiques français reprochent à leur roi de n’être pas suffisamment vigoureux pour combattre les Protestants, et les chasser définitivement de la France qu’ils considèrent comme une terre catholique et ne peut être « souillée » par les Protestants.

Henri III qui n’a pas d’enfant, avant de succomber à sa blessure, choisit pour lui succéder, Henri IV, mais ce dernier est un Protestant. Le Pape à Rome s’oppose. Il refuse de donner le certificat de consanguinité sans lequel, une personne ne peut devenir roi en France.

Henri IV se convertit au catholicisme. Et maintenant il est accepté par le Pape comme roi de France. Et pour fêter cette grande prise de guerre d’un Protestant qui se convertit au Catholicisme, depuis le 13 décembre 1604, et tous les 13 décembre, une messe dite « pro felici ac prospero statu Galliae » est célébrée pour la prospérité de la France dans la basilique Saint-Jean-de-Latran de Rome par le cardinal-vicaire de Rome.

Tout cela va durer jusqu’au 17 mai 1904, lorsque Jean Jaurès révèle dans le quotidien français “L’Humanité”, la teneur d’une lettre de protestation du Saint-Siège contre la visite à Rome, du président français Émile Loubet. Le Saint Siège protestant contre le débat en France sur une loi de séparation entre l’Etat et l’Eglise. L’Ambassadeur de France au Vatican est rappelé, en juillet 1904, c’est la rupture des relations diplomatiques entre le Vatican et la France.

Le 9 décembre 1905, à l’initiative du député républicain-socialiste Aristide Briand, né le 28 mars 1862 à Nantes et mort le 7 mars 1932 à Paris, onze fois président du Conseil et vingt-six fois ministre sous la Troisième République, la loi sur la séparation des Églises et de l’État français est adoptée. Que dit-elle ?

Article 1er : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes ».

Article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.

C’est en vertu de cette loi, qu’une école catholique n’a plus le droit de parler de Jésus à un enfant durant les heures de cours. Et surtout, que l’Etat ne peut plus subventionner les religions ou construire les églises.

Le Pape Pie X est furieux. Il écrit une lettre encyclique, publiée le 11 février 1906, qui portera le nom de “Vehementer nos”, contre cette loi.

La Lettre cyclique condamne énergiquement la loi de séparation des Églises et de l’État française du 9 décembre 1905. D’après Pie X, la loi nie l’ordre surnaturel et abroge unilatéralement le Concordat (accord entre le Vatican et la France).

Mais curieusement, c’est le Aristide Briand, initiateur de la loi, une fois devenu Ministre des Affaires étrangères, de 1925 à 1932 qui va financer les missionnaires de Vogt pour parfaire la colonisation du Cameroun avec un ordre du jour : Détruire toute référence à l’Allemagne au Cameroun.

C’est lui qui va financer la construction de toutes les églises du Cameroun sous Vogt. La plus symbolique, la cathédrale de Yaoundé voulue par Vogt au Centre de Yaoundé, sera finalement construite en 1952, après la mort du prélat. Mais la grande avenue qui part de cette cathédrale, porte son nom encore aujourd’hui.

COMMENT FONCTIONNE UNE INSTITUTION RELIGIEUSE SOUS REGIME COLONIAL ? L’EXEMPLE DES SIXAS !

Les Sixas, qui à l’origine signifiait Sister en anglais, ou l’œuvre des Sœurs Catholiques était une sorte de prison où on incarcérait toutes les jeunes filles du sud du Cameroun et à qui on faisait un lavage de cerveau, sur le type d’homme chrétien avec qui elle doit se marier à l’église et surtout pour fuir tout recourt à la tradition africaine.

Dans ces prisons ou camps de concentration, ces filles devaient travailler comme des esclaves dans les plantations appartenant à l’Eglise Catholique, du temps des Allemands et maintenant, ça continue avec les français.

Allons plutôt lire ce qu’en dit le biographe de Mgr Vogt à la page 130 de son livre :

« C’est pour préserver la famille en préparant son édification sociale qu’au Cameroun a été fondée l’œuvre des Sixas. Mais d’abord, en quoi consiste cette œuvre qui a fait couler beaucoup d’encre et dire parfois bien des sottises ? Les missionnaires français ne l’ont pas inventée, comme on l’a cru. Elle était organisée bien avant leur arrivée ; et l’on peut affirmer que sans elle jamais l’évangélisation n’aurait atteint l’élément féminin avec cette ampleur au Cameroun, que jamais n’auraient pu être célébrés autant de mariages chrétiens.

C’est aux Pères Pallotins que l’on doit la création des Sixas, à propos de quoi les << Missions Catholiques >> écrivaient dans l’édition de 1946 : « Les Pères Pallotins, en dépit des difficultés, réussirent à obtenir au Cameroun des succès inespérés grâce surtout à deux œuvres qu’ils fondèrent, celle des catéchistes auxiliaires et celle des Sixas ou Maison des Fiancés, où toutes les jeunes filles indigènes déjà promises au mariage devaient obligatoirement passer quelques mois pour y apprendre, sous la direction de Religieuses Missionnaires, les moyens de devenir plus tard de bonnes mères de familles chrétiennes ».

Tandis que la chrétienté se développait, tout de suite en effet se posa la question du mariage des jeunes chrétiens. Question délicate, car la jeunesse féminine – étant donné les traditions païennes du pays (polygamie, trafic des femmes) — n’avait pas encore été atteinte par l’évangélisation. Aussi, pour assurer une base solide, aux futurs foyers chrétiens, les Pères Pallotins décidèrent d’obliger toutes les fiancées païennes, avant d’être admises au baptême puis au mariage, à venir faire un stage chez les Sœurs, en anglais : Sisters. Les noirs deformèrent vite le mot et dirent Sixa. Et la locution devint usuelle en éwondo : mettre sa fille à Sixa signifiait la placer chez les Sœurs en attendant le mariage.

Lorsque les missionnaires français prirent la succession des Pallotins, ils n’avaient aucune raison de supprimer cette institution qui s’était avérée si profondément utile. Comme ils n’avaient pas encore de religieuses françaises pour les aider (elles n’arriveront qu’en 1925), ils firent surveiller les établissements des Sixas par des chefs catéchistes indigènes, chrétiens mariés, pères de famille, en qui ils avaient pleine confiance. »

« Mais le Cameroun est un pays sous-tutelle de la Société des Nations et non une colonie française ». Et par conséquent, les travaux forcés sont interdits. C’est exactement ce que le gouverneur Marchand, Commissaire de la République au Cameroun écrit par courrier au Vicaire Apostolique, Mgr Vogt en date du 26 février 1930, à la suite de la mort de l’une des jeunes filles dans ce camp de concentration de l’Eglise catholique au Cameroun appelé SIXA.

A la page 133 du livre, Mgr Vogt s’empresse de répondre par écrit, lui aussi au Gouverneur Marchand, non seulement en justifiant les travaux forcés, mais en accusant Marchand de recourir lui aussi aux travaux forcés des camerounais notamment pour le portage. Voici ce qu’il écrit :

« Etait-ce donc travaux forcés que d’occuper les femmes de Sixa au lieu de les laisser dans l’oisiveté ?… La belle affaire pour la plupart de ces jeunes filles de la brousse que de bêcher, semer, planter et récolter ! Au surplus, la Mission, qui n’était pas riche, pouvait-elle fournir aux besoins vitaux de ces centaines de femmes sans la moindre contrepartie ? Il fallait donc que les plantations de la Mission fussent rendues capables de nourrir toutes ces bouches… Et puisque le gouverneur a mentionné que << les officiers de police judiciaire et les inspecteurs du travail peuvent visiter nos installations et y faire des investigations >>, qu’ils viennent, << ils trouveront nos maisons ouvertes, et nous n’avons rien à cacher >>.

Au milieu de sa lettre, Mgr Vogt quitte sa position d’accusé des travaux forcés ayant causé la mort d’une jeune fille à l’accusateur contre l’administration française :

<< Il n’y a que peu de mois, je vous priais d’intervenir en faveur de femmes qu’on avait cherchées de nuit pour les conduire à des travaux (forcés) loin de leurs villages… Connaissant vos idées sur la façon de traiter les femmes employées pour les travaux publics (forcés), je me permets de vous citer les faits (suivants).

Deux de nos missionnaires, en visitant les chrétientés des districts de Doumé et d’Abong-Mbang, dans les derniers jours de janvier (1930) et les premiers jours de février (1930), ont rencontré de longues files de femmes et de filles, portant des charges de vivres assez lourdes ; plusieurs femmes portaient encore leur enfant sur le dos. Après s’être rendues à Doumé, elles devaient porter des vivres jusque vers Abong-Mbang ; cependant l’administration a à sa disposition des camions. Ces femmes devaient naturellement pourvoir elles-mêmes à leur nourriture et à leur logement. Je m’abstiens de donner plus de détails.

« Enfin, dernièrement, le 9 mars 1930, les chefs de la région de Frédéric Foe (Chef Supérieur à Mbalmayo) ont reçu de l’administration l’ordre d’envoyer les hommes et les femmes de leurs villages, pour un travail de route qui devait durer deux semaines, route d’Adzab à Benebalot. Il est stipulé dans l’ordre que les hommes et les femmes avaient à apporter leur nourriture.

A la suite de cet ordre, plusieurs chefs ont saisi hommes et femmes, la nuit ; des femmes ayant plusieurs enfants et des filles trop jeunes ont été emmenées ainsi par les policiers. Le jour du dimanche on leur a permis de revenir dans leurs villages pour chercher des vivres pour la 2ème semaine.

J’ai de la peine à croire que vous approuvez ces façons de faire. Les chefs et les policiers agissent au nom du Gouvernement (français); l’administration n’approuve pas les violences et abus qui lui sont signalés ; mais ne pourrait-elle pas faire surveiller l’exécution de ses ordres ? Et souvent les chefs qui sont les plus violents sont ceux qui sont le mieux notés >>.

Et Mgr Vogt d’écrire ensuite à ses Pères (Supérieurs) pour leur rendre compte de la crise avec le Gouverneur Marchand en ces termes : « Quand on voit comment le Gouvernement (français) se conduit lui- même (au Cameroun), on a le droit de dire : Médecin, guéris-toi toi-même »

COMMENT LA GUERRE ENTRE VOGT ET MARCHAND VA SE TERMINER ?

Paris va protéger Vogt et virer son Gouverneur. Le Commissaire Théodore Paul Marchand, qui était au Cameroun depuis 9 ans de 1923 à 1932, suite aux disputes avec le chef de la mission catholique, sera rappelé à Paris et remplacé par Paul Auguste François Bonnecarrère, qui comme tous les suivants, pour ne plus entrer en route de collision avec le prélat catholique du Cameroun, ne pourront plus dépasser 2 ans de mandat. Paul Auguste François Bonnecarrère prend en effet ses fonctions le 31 août 1932 et partira du Cameroun le 7 juillet 1934.

Jules Repiquet, qui restera au Cameroun de 1934 à 1936, sera remplacé par Gaston Camille Guibet, qui restera juste un an, de 1936 à 1937 ; avant d’être remplacé à son tour par Pierre Boisson, qui va commander le Cameroun de 1937 à 1938. Ensuite arrive Richard Brunot de novembre 1938 à août 1940 et puis Philippe Leclerc de Hauteclocque qui ne passera même pas 3 mois au Cameroun, du 29 Août 1940 au 12 novembre 1940 etc.

Désormais, l’Eglise Catholique prend même le relai de l’Administration Coloniale au Cameroun, puisque le vicaire apostolique Mgr François-Xavier Vogt, est entendu par Paris et son point de vue compte pour la durée de séjour des Commissaires et comme par hasard, aucun d’eux ne durera plus de 2 ans pour avoir le pouvoir d’un Marchand qui après 9 ans, maîtrisait aussi bien le Cameroun que Vogt.

Or lorsque des Commissaires sont remplacés plus souvent, comment peuvent-ils contester l’Institution qui reçoit le plus grand pactole des financements publiques français ? La Mission Catholique !

DEVOIR

REPONDEZ A 3 DE CES 5 QUESTIONS :

1) Quel est le rôle de la religion dans l’impérialisme et la colonisation

2) Pourquoi Monseigneur Vogt avait-il le meilleur profile pour accompagner la colonisation française au Cameroun ?

3) Pourquoi après le Commissaire Marchand qui est Gouverneur du Cameroun pendant 9 ans, aucun d’eux ne dépassera plus 2 ans de mandat au Cameroun ?
4) Comment expliquez-vous que le promoteur de la loi de 1905 en France sur la séparation entre l’Eglise et l’Etat soit celui qui va financer les Eglises Catholiques au Cameroun?
5) Pourquoi les 2 rois de France Henri III et Henri IV ont-ils été assassinés ?


Evangile du dimanche 10/08/2025 selon Saint Pougala

Pourquoi les Camerounais sont-ils devenus Chrétiens ?
(partie 3/5)
30/06/2019

Extrait de :
“Comprendre l’Histoire de l’Afrique”
de Jean-Paul Pougala


Dans la Partie 4/5 : Nous verrons avec quelles stratégies les français ont réussi à convertir les Bamileké au christianisme pour faire d’eux, les nouveaux Nkwa, eux qui se moquaient des autres tribus pour avoir perdu leur spiritualité ancestrale pour suivre la religion de leur bourreau.

Autre Leçon Prochainement dans cette salle de classe www.pougala.net :

« Les erreurs élémentaires des économistes français concepteurs et idéologues de la colonisation française, à l’origine de la faillite économique et financière de la totalité des colonies françaises »

Jean-Paul Pougala

« Comprendre l’Histoire de l’Afrique »
Nice, le 30/06/2019

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