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La répartition territoriale inhérente à cette carte géographique, censée être entrée en vigueur depuis 1947, crée un État pour les Juifs, un État pour les Arabes, et fait de Jérusalem (lieu mythique pour les Juifs, les Chrétiens et les Musulmans) un territoire sous administration internationale…

Aujourd’hui, en dehors d’orner des livres d’histoire, ou encore de décorer des bibliothèques, je me demande, avec la même perplexité que Tchakarias, si cette carte géographique peut servir à autre chose…

Je suis quasi-certain que s’il était possible aux Arabes, d’emprunter la machine à remonter le temps, et de revenir à l’année 1947, ils se précipiteraient d’accepter la répartition territoriale exposée dans ladite carte géographique…

En effet, en 1947, avec toute la fougue et l’impétuosité de l’immaturité sociologique, les Arabes avaient rejeté, il y a 76 années, la répartition territoriale exposée dans cette carte géographique, en déclarant de façon tonitruante qu’ils utiliseraient la force, pour empêcher la répartition territoriale formulée par la puissance coloniale qui s’exerçait, à cette époque, dans cette contrée du monde…

Effectivement, sitôt que la puissance coloniale s’est retirée en 1948, les Arabes ont mobilisé d’importants moyens militaires, pour détruire l’État des Juifs, mais lesdits Arabes n’ont pas eu (heureusement ou malheureusement) plus de succès que l’Allemagne, qui à deux reprises successives, s’était convaincue qu’elle pouvait, par des moyens militaires, dominer l’Europe et le monde…

Résultats des courses : l’État des Juifs n’a pas été détruit, mais au contraire, après des contre-offensives militaires, les Juifs ont non seulement annexé une partie importante de l’État arabe, mais encore, ils ont fait de Jérusalem leur capitale, c’est-à-dire que l’administration internationale prévue pour Jérusalem, depuis 1947, n’est plus qu’un lointain souvenir…

Ah, si jeunesse savait, si vieillesse pouvait…

Ah, si seulement il était possible aux Arabes de revenir en 1947, d’accepter de se soumettre au droit onusien, c’est-à-dire d’accepter la répartition territoriale inhérente à cette carte géographique, au lieu de se laisser séduire par des velléités militaristes, alors il n’y aurait pas aujourd’hui de conflit israélo-palestinien…

Aujourd’hui, les jeux sont faits, et les pleurs du mbolé n’y changeront rien, car il serait illusoire et naïf, de convoquer le droit onusien de 1947, pour prétendre régler des configurations acquises après de sanglants affrontements militaires…

J’invite ceux qui ont beaucoup de larmes à verser, pour le peuple palestinien, de continuer à pleurer avec la même intensité, mais de diviser leurs larmes entre deux causes similaires, c’est-à-dire de pleurer simultanément pour les Palestiniens, et pour les Ambazoniens…

Faustin ETOUKE (é) L’épistémologue

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