L’arrestation et la détention prolongée de plusieurs dirigeants d’un parti de l’opposition, dont son leader Maurice Kamto, et d’un nombre important de manifestants et de sympathisants, ainsi que l’ouverture de procédures disproportionnées à leur encontre devant la justice militaire, accroît le malaise politique au Cameroun. L’état de droit demande une justice équitable et la libération des détenus à l’encontre desquels des preuves probantes ne peuvent être présentées.
La persistance de la violence et des violations des droits de l’homme dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest du Cameroun a causé un nombre inacceptable de victimes et un impact lourd en termes humanitaire et économique.
L’émergence de discours de haine basés sur l’appartenance ethnique, tenus par certains médias et acteurs politiques, dont
récemment un membre du gouvernement, est un facteur additionnel d’inquiétude.
La réponse aux défis importants auxquels le pays est confronté ne pourra que passer par un dialogue politique inclusif et dans un contexte de respect des libertés fondamentales et l’Etat de droit. Ceci constitue également le socle pour le partenariat entre le Cameroun et l’UE, au bénéfice de tous les Camerounais. L’UE soutiendra toute initiative dans ce sens.

Press office – General Secretariat of the Council

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