L’ancien président français François Hollande s’est inquiété ce samedi d’atteintes à la démocratie au Bénin, et notamment du sort de l’ex-président Boni Yayi, dans ce pays d’Afrique de l’Ouest qui connait des tensions depuis les élections controversées du 28 avril.

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François Hollande dit dans un communiqué «sa vive préoccupation après les graves atteintes portées aux droits de l’opposition et de la démocratie au Bénin, et en particulier au traitement réservé» à Boni Yayi, au pouvoir de 2006 à 2016. L’exclusion des partis d’opposition des législatives du 28 avril, marquées par un taux d’abstention record (73%), a donné lieu à une série de manifestations dans le pays qui se sont soldées par au moins quatre morts.

Mardi, Amnesty International avait dénoncé une répression post-électorale aux «proportions inquiétantes» dans un pays longtemps considéré comme un exemple de démocratie en Afrique. Selon l’ONG, des fouilles systématiques et des interrogatoires de simples passants sont également opérés dans le quartier Cadjéhoun, où réside l’ex-président Boni Yayi. Le domicile de ce dernier était toujours sous surveillance des forces de sécurité deux semaines après les manifestations.

François Hollande, président de 2012 à 2017, «appelle la communauté internationale à la plus grande vigilance et à bien mesurer les conséquences d’une telle dégradation de la situation dans une région déjà menacée par des attaques terroristes».

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