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Dans un pays ou le germe du tribalisme institutionnel est servi aux enfants dès le bas-âge et même au biberon quand l’enfant est privé de sein maternel, nous assistons impuissamment aux rancœurs sans fondement du fait des préjugés.
Ceux-ci sont d’une profondeur qu’il faudrait presque des siècles pour essayer de déconstruire.
Si nous pouvions nous intéresser à la vie qui était celle de nos aïeux à l’époque ou l’amour du voisin était vrai, où la fraternité n’avait pas de frontière, l’harmonie sociétale était enviable dans les autres pays comme en Occident, nous nous poserions la question de savoir comment nous aurions manqué le train, surtout le wagon de la transmission du savoir ancestral pour des générations futures.
Alors qu’ailleurs en Occident en particulier, l’on avait souvent parlé positivement du communautarisme, du fraternalisme et du socialisme dans la solidarité Africaine toujours dans le bon sens, il y a de quoi se poser des questions de savoir qu’est-ce qui n’a pas vraiment marché avec la dénaturalisation de nos valeurs humaines.
Si l’Afrique est le berceau de l’humanité, nous pouvons dire que la notion de l’humanité pourrait avoir la naissance en Afrique.
Pour des raisons de traite Negri ère avec les lots de déportation d’esclaves et de colonisation sous toutes les formes, la barbarie pratiquée a du certainement avoir des conséquences néfastes pour les Africains, pour l’humanité.
Avec
l’évolution technologique, les choses cachées depuis trop longtemps commencent à être révélées.
Alors que nous constatons l’éveil de la conscience de la jeunesse Africaine et la naissance de certaines revendications de la connaissance historique dans le monde, nous pouvons espérer que le retour aux sources ancestrales de l’humanité donnera certainement raison à la revendication légitime de l’Homme.
Ainsi, une remise en question des systèmes qui sont considérés comme acquis sont possible pour peu que nous nous remettons en question, que nous cherchons a connaitre le vécu de nos aïeux de manière naturelle pour comprendre ce qui n’a pas marché, à quel moment nous avons rater le bon wagon de notre histoire de vie et comment contribuer à l’amélioration de ce qui reste possible pour plus d’humanité, d’amour, de fraternité pour un mieux vivre ensemble dans nos milieux de vie en société pour un partage des connaissances des acquis aux générations futures.
Nous ne pouvons pas nous couper du monde, mais nous devons être très vigilants dans la recherche de ce qui profite à notre peuple pour l’intérêt commun de nos pays.
Nous ne pourrons plus continuer de nous laisser nous déposséder de ce qui nous a été offert naturellement dans nos pays, sur nos sols et sous-sols.
Il peut et devrait avoir une collaboration entre les peuples que nous aurons choisis selon les intérêts qui seront nôtres pour une collaboration humaine, saine, franche et surtout profitable pour tous et pour un bonheur commun.
Le poids du passé historique de nos pays pesant sur nous, même si nous pouvons dire que la pression de nos bourreaux, prédateurs et maitres penseurs était forte et que nos aïeux étaient dans l’obscurité à l’époque des faits, nous sommes au 21 -ème siècle où il semble faire jour malgré les ténèbres dans lesquels certaines personnes pour des intérêts égoïstement personnels ont perdu volontairement ou pas tout sens d’humanisme et de patriotisme vendant de ce fait leur âme au diable.
Je pense pour ma part que l’heure n’est plus au bilan, mais plutôt à la prise de conscience pour mieux être armé des moyens nécessaires qui empêcheraient un éventuel recommencement.
L’unité entre peuple d’un même pays ou même continent pour une fraternité sans frontières dans l’esprit de partage d’expériences dans tous les domaines conduirait à l’émergence et le développement de nos pays, notre continent pour le bonheur de nos enfants et les générations à venir ou le centre de gravité du monde reviendrait à l’origine, en Afrique pour l’humanité.
La vérité deviendra et restera le guide de l’humanité pour le bonheur partagé et pourquoi pas le paradis terrestre…
A travers mes mots, je vois le visage d’un homme qui avait eu une admiration pour un prisonnier qui était devenu son ami, son mentor malgré la différence d’âge entre eux.
Cet homme a été guidé par la vérité, le rendu d’une situation historique qu’il avait vécue à l’âge de neuf ans l’époque des faits en 1957, que la barrière de la langue, de l’ethnie, de la classe sociale, rien de tout ça ne lui a pas empêché de cracher le morceau…
Il a eu le courage malgré le temps passé à sortir du fond de son congélateur psychique une partie de notre histoire commune en révélant la seine de l’assassinat de ce prisonnier devenu son mentor, l’histoire du courage de monsieur FOSSI Jacob cette nuit du 8 au 9 mai 1957 à le chute de la Metché.
Monsieur FOSSI Jacob est ce prisonnier qui se donna en rançon pour sauver la vie de ses compagnons de lutte en emmenant avec lui son bourreau, le commandant de l’armée Française avec lui dans cette chute d’eau tombeau de Metché.
Il faudrait beaucoup des hommes comme le professeur TETANYE EKOE, des hommes vrais pour un monde de vérité sur l’histoire de notre pays le KAMERUN comme ailleurs ou beaucoup des nationalistes ont été tués pour avoir oser lutter pour l’indépendance de leur pays, contre la domination étrangère.
Il est la preuve du courage de parler ouvertement de la vérité vécue, la force de dire à haute voix à certaines personnes qui savent les choses qui se sont passées à une époque de notre histoire commune dans notre pays ou ailleurs dans notre continent…
Pour le cas du KAMERUN, l’âme immortel de nos héros erre toujours parmi nous et ne trouvera la vraie paix que quand la libération du pays sera effective et surtout quand le peuple y sera heureux et à l’aise…
QUE LA VÉRITÉ ET LA PAIX DOMINENT
Louise MEKAH FOSSI















