Comme c’est désormais acté, le journaliste Martinez Zogo a été tué comme un chien et le corps abandonné dans la périphérie de Yaoundé.

Contrairement à ce que je lis depuis hier, je pense que le message des assassins est clair : ces derniers avaient les moyens d’enterrer ce cadavre ou le brûler pour qu’il disparaisse à jamais.

En exhibant le corps mutilé sans vie de notre compatriote, ils envoient un message univoque : ” voici ce qui vous attend si vous vous mêlez de nos petites affaires “.

Il existe aussi un message quasi “subliminal” adressé à la classe politique qui se déchire à Yaoundé à cause des incertitudes autour de la succession de Paul Biya: ” ce combat sera une lutte à mort et personne n’est à l’abri”.

QUE VA T IL SE PASSER MAINTENANT ?

Je ne pense pas que cela va effrayer le Camerounais ordinaire et surtout les journalistes qui en ont marre de la gestion calamiteuse de ce pays: bien au contraire, certains seront galvanisés par les circonstances du décès de leur confrère.

QUI EST RESPONSABLE DU DÉCÈS DE CE JEUNE HOMME ?

  • Indirectement et incontestablement le pouvoir qui a créé un climat délétère permettant à des gens sans foi ni loi de s’enrichir au delà de tout bon sens;
  • Même si cela semble trop facile, les yeux des Camerounais se tournent vers les personnes que ce journaliste attaquait à longueur de chroniques. Et quand il y a autant d’argent en jeu et le risque de prison à la clef, le meurtre n’est jamais loin ;
  • Il faut aussi accepter l’idée selon laquelle la mise en scène de cet acte inacceptable viserait à faire porter le chapeau aux personnes dénoncées par le journaliste afin de régler des comptes politico-financiers.

En toute hypothèse, il y aura un avant et un après Martinez Zogo car personne dans les divers clans barbares qui pillent le pays et lorgnent sur la succession de Paul Biya ne dormira plus tranquille.

La mort brutale du ministre des mines, qui peut être naturelle ou pas, dans les circonstances actuelle est d’ailleurs là pour rappeler à tous que ce “pays est mauvais”.

Benjamin Zebaze

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