Premier Officier Français originaire d’Afrique Subsaharienne, Charles Ntchoréré s’engage dans l’armée coloniale par amour pour la France, la mère patrie alors qu’il n’a que 20ans.
Un âge qui ne lui permettait pas, à cette époque-là d’être soldat, la majorité étant alors fixé à 21ans.
Très tôt il se fait remarquer par sa bravoure et gravit rapidement les échelons.
A la fin de la première guerre mondiale, alors les soldats noirs sont démobilisés, le natif de Libreville au Gabon est retenu, sur recommandation de la hiérarchie Militaire française pour poursuivre sa formation à l’école militaire de Fréjus au sud de la France.
Avant même d’être promu officier, il forme déjà un certain nombre d’officiers français blancs.
Le soldat Ncthoréré participe, “à ses demandes”, à la guerre du RIF au Maroc, de Syrie où, reprenant la place d’un camarade tué pour continuer le combat, il est grièvement blessé et sa mâchoire fracassé.
Après six mois de soins et de repos dans son pays natal, il embarque à nouveau pour la France où il sera, dans un premier temps naturalisé français, fait Capitaine puis honoré de la Légion d’Honneur.
Après ceci, il retourne en Afrique, plus précisément au Soudan-Français (actuel Mali) pour former plusieurs centaines de soldats, puis à Saint-Louis au Sénégal pour la même Mission.
Son amour pour la France, il l’a inculqué à Jean-Baptiste, son fils aîné, qui se retrouvera, lui aussi, engagé dans l’armée française lors de la seconde guerre mondiale dans la somme, en France.

Le 7 juin 1940, les soldats du 53ème R.I.C.M.S, dont le Capitaine Ntchoréré est à la tête, opposent aux soldats allemands de farouches combats et mette hors de cause huit panzers.

Privés de munitions au bout du 3ème jours de combat, Le Capitaine Ntchoréré, et ce qu’il lui reste comme Hommes, sont obligés de se rendre.
Au mépris des lois de la guerre qui dispose qu’un soldat désarmé soit traité comme un civil, un soldat nazis lui tire une balle dans la nuque et les chars lui roulent dessus ; son corps n’a donc jamais été retrouvé…et sa famille, dont Françoise,sa soeur cadette encore en vit en 2016 (96ans), n’a jamais été informée par les Autorités Militaires cet assassinat-là. Elle n’a, également,jamais perçu de la France la moindre pension.

Une semaine après le Capitaine, c’est son fils, le Caporal Jean-Baptiste Ntchoréré qui tombe à son tour au champ d’honneur.

Il a été dit par un « grand Homme » de ce monde que «… l’Homme Africain n’est pas assez entré dans l’histoire… » ; ne dit-on pas que ” l’histoire appartenant à celles et ceux qui l’écrivent”?…
JMTV+ remercie Fils Florent Henri pour ce spot.

Related Posts