(texte)
Aussi bien le parti au pouvoir qui d’ailleurs comme un paradoxe
parle de la trajectoire vers la démocratie et qui de facto
reconnaît que nous ne sommes pas en démocratie, le problème
est donc de savoir quelle trajectoire prendre pour y aller.
Voilà un aveu qui met en lumière les errements du pouvoir en
place hérité des indépendances étriquées.
Après 43 ans de dictature pure et dure qui a façonné nos
esprits, nos sensibilités et nos comportements, il est à
l’évidence difficile que ce chemin soit atteint.
L’opacité de la dictature ne permet plus de dire aujourd’hui qui
est dissident contre le RDPC ou qui est contre.
BELLO BOUBA est-il un dissident du régime ?
ISSA TCHIROMA est-il un dissident du régime ?
JOSHUA OSIH est-il un dissident du régime ?
Ces questions nous interpellent toutes et tous car le système
RDPC et son chef naturel, Paul Biya, n’ont jamais toléré une
opposition politique inclusive. Dans sa volubilité, il n’a jamais
préparé sa relève.
En ce qui concerne le peuple, point n’est besoin de faire un
sondage pour savoir que le peuple a besoin de changement
pour sortir de la merde où le régime RDPC l’a plongé. Il faut
rappeler que dans les pays où la démocratie fonctionne
normalement, il n’y a que 5% de la population qui est dans les
partis politiques. Ces 5% doivent-ils choisir du devenir du
peuple ?
Nous devons malheureusement nous inspirer, faute de mieux,
du principe de KODOCK qui stipule que : « Même si c’est un
serpent qui peut vous faire traverser une rivière vous devez
vous servir de lui ».
EKANE Anicet et DJEUKAM TCHAMENI ont déjà lancé un
ballon d’essai. Plutôt que de verser dans les critiques stériles et
sans objet, nous attendons les propositions des autres
chapelles politiques.
SYLVAIN EKABOUMA MBED’A NJO
Chef Traditionnel de BONATEKI
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