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Dans les années 1980-1990, le Cameroun a été contraint de réduire ses dépenses publiques, de privatiser les entreprises d’État et de libéraliser son économie pour obtenir des financements du FMI et de la Banque mondiale.
Privatisations massives : Plusieurs entreprises publiques ont ainsi été vendues, mais très souvent dans des conditions opaques et discutables, à des proches du pouvoir ou à des multinationales sans appel d’offres transparent.
Par exemple, Tout le réseau des chemins de fer du Cameroun a été vendu à 1 franc symbolique à SDV (Bolloré) et qui a immédiatement interrompu le transport passager moins rentable vers Nkongsamba, par exemple, pour se concentrer sur le fret.
Réduction des subventions et des services publics : Cela a affaibli les secteurs de la santé, de l’éducation et de l’agriculture, renforçant la pauvreté et la dépendance des populations envers les réseaux clientélistes.
Conséquences sur la gouvernance :
Concentration du pouvoir économique : Les réformes exigées par la Banque Mondiale et le FMI ont permis à une élite proche du pouvoir politique, de contrôler les secteurs clés de l’économie, ce qui a bien évidemment nécessairement garanti leur loyauté et a renforcé le pouvoir de Paul Biya.
Faible exigence de transparence : Les institutions financières internationales (Banque Mondiale et FMI) ont volontairement fermé les yeux sur les pratiques de détournement de fonds, tant que les indicateurs macroéconomiques restaient stables.
Renforcement du système clientéliste : Les ressources issues des prêts et des aides ont été utilisées pour entretenir des réseaux de loyauté politique, au lieu de financer le développement du Cameroun.
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Jean-Paul Pougala
Lundi le 20 Octobre 2025