Au cours d’un débat télévisé de Serge Alain Ntone sur Equinoxe soir un cadre du MRC a surpris les auditeurs en prenant position de manière favorable à un membre du gouvernement, le ministre d’Etat chargé de la justice garde des sceaux.

Cette position d’Angelbert Lebon Datchoua a suscité des suspicions sur des probables trahisons alors que le MRC est englué dans une mascarade judiciaire mettant en cause les incohérences du département ministériel de celui que certains internautes ont qualifié après le passage à équinoxe de père spirituel d’Angelbert Lebon Datchoua.

Après analyse au second degré et recoupement d’informations, il apparait simplement qu’ Angelbert Lebon Datchoua à travers ses propos a fait preuve d’une maturité politique en évitant de jouer le jeu de ceux que l’on qualifierait de bourreaux du peuple dans la bataille de succession qui se joue au sein du sérail.

La Bataille de Succession

Le Cameroun se trouve aujourd’hui au cœur d’une bataille de succession pour le contrôle du pouvoir après Biya. Maurice Kamto apparait ici en potentiel futur dirigeant du Cameroun dans un environnement démocratique et républicain. Vainqueur de la présidentielle de 2018 bien que sa victoire a été détournée par le Conseil Constitutionnel à la faveur du candidat Paul Biya âgé de 86 ans au pouvoir depuis 37 ans. La conviction sur la victoire de Maurice Kamto est fondée sur plusieurs constats « Lorsqu’on gagne une élection à plus de 71% de voix, on n’hésite pas à en présenter les preuves ou d’aller au ré-comptage, Paul Biya a été déclaré vainqueur sur la base des PV non signés, les sondages sérieux réalisés avant vote était très loin de confirmer ces résultats » précise un analyste politique résidant à Pretoria.

Maurice Kamto est soutenu par une coalition de partis politiques et de la société civile de plus en plus…. Depuis l’arrestation du directoire de son parti et plusieurs leaders de sa coalition, le MRC parti politique de Kamto ne cesse de gagner en sympathisants.

Lorsque vous planter la pointe sèche du compas au Cameroun et que vous tracez des cercles concentriques sur le continent africain, alors la position stratégique du pays tombe de toute évidence sous vos yeux. Qui peut le plus peut le moins : cette position apparaît aussi par rapport au Golfe de Guinée. Et il apparaît par ailleurs que le Cameroun, pays bilingue se trouve en réalité à la charnière de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale, et même francophone et anglophone, position particulièrement privilégiée en géopolitique. L’hypercentralisation du pouvoir apparaît comme étant l’architecture du pays pour la France , qui permet de faire facilement main basse sur nos richesses, ou de contrôler nos pays.

Dans un modèle fédéral ou décentraliser à la canadienne, « Pour exploiter le pétrole de Bakassi, la France devra négocier avec le Sud-Ouest et non Yaoundé. Alors que pour le bois de l’Est, ça serait avec la région orientale, et ainsi de suite. Le pouvoir central n’y interviendrait que pour la gestion interne en rapport avec la ventilation des revenus à lui versé des régions sources par péréquation pour les autres régions. Notons qu’il serait beaucoup plus difficile à travers ces mécanismes d’opérer de la part de la France, comparativement à la présente architecture où elle s’arrange à placer et soutenir vaille k vaille un bonhomme qui lui est servile à souhait et décide de sa position très haut placée et tout aussi éloignée des préoccupations des populations… » Poursuit l’analyste avant d’enchaîner.

« L’hypercentralisation est tellement viciée que les fonctionnaires reprennent pour leur compte ces travers et les reproduisent de proche en proche. Ainsi, ils cèdent tout aussi facilement des pans de nos richesses sans au retour en subir des conséquences. Ce qui en fait des irresponsables a des niveaux de décisions très élevé et engageant des collectivités tout entières, voire le pays. » dira -t-il.

Il apparaît donc naturellement avantageux pour les dirigeants français et dans une vision non durable de soutenir et de vouloir maintenir ce modèle et en obtenir

Le jeu trouble de la France

Le jeu trouble de la France en Afrique francophone en général et en particulier au Cameroun avec une espèce de scission entre le discours et les actes se lies donc mieux sur ce prisme

Après le black-out de la France sur le génocide en région anglophone et les violations des droits de l’homme lors du déclenchement de la crise post-électorale, la France a entamé le processus de succession de gré à gré au Cameroun. Le choix de Paris selon certaines personnalités proches du pouvoir serait Ferdinand Ngoh Ngoh qui contrôlerait l’essentiel des appareils répressifs de l’état du Cameroun. « Il s’agit de la logique séculaire française qui a fait d’Amadou Ahidjo en son temps le président du Cameroun et organisé sa succession par Paul Biya… Faire d‘un homme sorti de nulle part un président qui le leur rendra en multiple, et le SGPR répond bien à ce profil relevant d’une minorité insignifiante et relativement placide…L’occasion faisant le larron, et avec l’assistance des conseillers français à la présidence de la république, Yvon…et les autres à l’ambassade de France à Yaoundé, il s’accroche.» explique l’universitaire .

Pour une partie de la presse camerounaise favorable au ministre, « Jamais dans l’histoire du Cameroun, un Secrétaire général de la Présidence de la République n’a été aussi vilipendé, calomnié, dénigré comme Ferdinand Ngoh Ngoh. »

Ses hommes de mains

A ce jeu il s’est allié les services du bon anglophone, l’AT Nji à qui France 24, média d’état français a donné l’opportunité de contredire le mauvais anglophone Dion Nguté premier ministre. Le MINAT faisant partie de l’espèce anglophone rare qui a la conviction que le fédéralisme est mauvais pour des raisons nombrilistes.

Invité spécial de France 24, il avait alors contredit les propos de son patron, le premier ministre chef du gouvernement Dion Nguté qui annonçait un dialogue sur la forme de l’état. Dans les salons feutrés de Yaoundé, tout le monde est désormais unanime, c’est le secrétariat général de la présidence qui dirige le pays.

Si certains pontes du régime ont accepté le transfert du pouvoir de gré à gré par la France, plusieurs caciques préfèrent prendre du recul surtout face à la gestion de la crise anglophone qui attaque déjà les autres régions pays. Le 09 Aout dernier, le ministre de l’administration territorial attaque la presse et menacée d’y mettre de l’ordre, cette réaction témoigne de la mise à l’écart du ministre de la communication René Emmanuel Sadi qui doit répondre d’une plainte déposée par Maurice Kamto à paris pour fausses accusations.

Après les attaques contre Laurent Esso à la suite d’une mutinerie dans la prison de Kondengui, Engelbert Lebon Datchoua a évité de rentrer dans cette bataille au sein du régime.

En conseillant l’arrestation de Maurice Kamto, le directoire et la coalition, la France entendait dévoyer le débat du holdup, mais sur la libération des prisonniers, un stratagème vite perçu par la coalition.

Source: camerounliberty.net

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