(Texte)

Le plus important n’est pas de produire le riz, mais avec quel ratio de productivité.
de Jean-Paul Pougala

En d’autres mots, il s’agit avant toute chose de répondre à la question : de quelle quantité de semences avez-vous besoin pour couvrir un hectare de plantation.

Ensuite, sur un hectare de plantation, on obtient combien de tonnes de riz ? Et on obtient une de ces 3 réponses :

1) Si vous êtes en dessous de 5 tonnes par hectare, il vaut mieux abandonner la culture du riz et faire autre chose plus rentable.

2) Si vous êtes entre 5 et 8 tonnes, vous recevez la note : “peut mieux faire”.

3) Et au dessus de 8 tonnes à l’hectare, c’est un bon ratio de productivité. Vous avez la mention “Très Bien” !

Ou pensez-vous que les gouvernements des pays africains qui se contentent de produire 1 tonne de riz à hectare sont-ils classés ?

Depuis plusieurs années, la Pougala Academy collabore avec l’institut national chinois de riz, pour trouver les meilleures souches de riz à productivité économiquement viable pour les pays africains.

Dans ce champ semencier au sud de la Chine, nous testons ensemble, plusieurs variétés de riz aux différents insectes et virus présents dans la savane et la forêt camerounaises.

L’objectif est de répondre avec la science au problème très urgent de la famine en Afrique.

Il s’agit de trouver où d’inventer des variétés de semences de riz qui seront dans l’ensemble très abordables pour la bourse des plus pauvres.

Je remercie personnellement tous mes jeunes diplômés de la Pougala Academy qui pendant des années, sont répartis de Bafang ou de Paris avec nos semences de riz pour les tester dans leurs pays, dans leurs régions et nous remonter les informations qui nous permettent de collaborer aujourd’hui avec nos amis Chinois, ici sur une position plus digniteuse et équilibrée de Gagnant-Gagnant.

Car personne n’est ici pour mendier quoi que ce soit. Nous leur fournissons nos précieuses informations que chacun de vous en testant nos semences de riz, nous a permis de procéder à des améliorations génétiques à notre niveau. Ce qui leur permet ici, d’aller plus vite vers la solution tant recherchée du meilleur riz productif qui résiste à nos insectes et surtout que nos oiseaux (mange-mil) répugnent et fuient.

CONCLUSION

On ne peut pas au 21eme siècle se contenter de s’indigner du fait que l’Afrique a faim, que les africains ne mangent pas assez à leur faim. Et de s’arrêter à l’indignation, sans rien faire d’autre. Le pire serait de continuer dans les solutions foireuses des gouvernements africains qui ont trempé tout le continent dans la honteuse famine.

A la Pougala Academy, nous avons fait un choix inverse : trouver de nouveaux partenaires en Chine et en Russie, pour donner à notre continent un autre futur, un autre avenir moins humiliant, où nos enfants et petits enfants seront finalement capables de se nourrir eux-mêmes, sans que leurs images soient opportunénement scandées dans les guichets de poste et de banque, de mairie etc. dans tout l’occident par les suprematistes Blancs, pour nous rappeler combien ils sont supérieurs à nous et que nous ne valons rien.

Ceci ne sera possible que si nous faisons le sacrifice d’utiliser notre intelligence pour nous saisir de la science pour semer la bonne graine aujourd’hui.

A quoi nous servent les politiciens en Afrique s’ils sont incapables d’assumer à nos populations, le premier droit inaliénable de tout être humain : celui de se nourrir pour survivre ?

Jean-Paul Pougala

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